5 Janvier 2014
Sénégal, Un programme d’appui agricole qui tire la croissance économique.
Depuis l’accession du Sénégal à l’indépendance en 1960, ce pays cherche la voie du développement économique et social pour sortir ses citoyens de la précarité économique qui caractérise leur situation quotidienne. Presque tous les chefs d’Etat qui se sont succédés font de l’agriculture le moteur économique inconditionnel qui impulse l’économie à une vitesse de croisière.
Dans tous les programmes et politiques agricoles orientés par les structures d’encadrements et d’assistances agricoles, le résultat reste le même malgré les multiples efforts et moyens mis dans le secteur. Avec un taux de croissance inférieur à 5%, il est aujourd’hui notoire que le contexte géopolitique international actuel marqué par des difficultés écologiques et environnementales, et surtout la tendance actuelle de la rareté des terres arables, imposent une planification économique faisant plus que jamais de l’agriculture le pilier de la croissance qui assure l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, et qui fait sortir le pays de la dépendance extérieure à laquelle il reste enfermé.
Pourtant le territoire du Sénégal regorge de tous les atouts. Placé dans la zone soudano-sahélienne caractérisée par une superficie plate et un réseau hydrographique dense, le sol offre toutes les potentialités agricoles. Et malgré toutes ces richesses, l’agriculture tarde à décoller.
Devant la nécessité de réorienter et de booster l’agriculture, l’actuel gouvernement mise sur le programme de modernisation et d’équipement du milieu rural. Dans le volet décentralisation et d’aménagement du secteur rural, la politique consiste à doter de ressources foncières et matérielles tout acteur désireux d’investir dans le domaine agricole. En plus des pôles économiques attractifs ciblés, le plan d’orientation stratégique de l’agriculture vise à répondre aux mutations internationales en cours, marquées par la présence d’asiatiques et d’investisseurs de diverses origines en Afrique qui pointent le secteur agricole.
Ainsi, dans son adresse à la nation en cette fin d’année, l’actuel Président de la République indique le Programme des Domaines Agricoles comme socle de la modernisation de ce secteur. En plus de répondre aux besoins alimentaires, ce programme vise à impliquer les jeunes porteurs de projets agricoles. A ce titre, et pour 42 milliards de CFA à investir, il s’agira de doter ce secteur «d' une large gamme de matériels et d’équipement et surtout un aménagement de 30 000 hectares. Avec l’appui budgétaire, sans intérêts, de la Banque Mondiale, ce montant sera bouclé au premier trimestre de 2014.
Au regard de tous ces engagements, l’économie agricole devient depuis la récente crise économique de 2008, le pilier par lequel toutes les propriétés sont accordées et déclinées dans le Plan Sénégal Emergent destiné à porter le taux croissance à 7% voire à deux chiffres. Un secteur qui attire le financement extérieur et qui appuie les projets des jeunes. Avec une réserve domaniale disponible, l’économie agricole offre des perspectives financières viables, et qui doit faire de la zone nord et sud du Sénégal, le lieu privilégié de la diversification de l’agriculture intensive que facilitent leurs terres et leurs ressources hydriques.
Thierno Seydou Diop
France : ...les fruits et légumes "produit de luxe"