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11 Juin 2025
Le taux de bancarisation par pays en Afrique francophone
Au 21e siècle, disposer d’un compte bancaire ou d’un portefeuille électronique n’est plus un luxe, mais une nécessité. Pourtant, dans de nombreux pays d’Afrique francophone, l’accès aux services bancaires reste encore limité pour une grande partie de la population. Certaines capitales on un taux de bancarisation correct, cependant bon nombres d’autres se situe avec un taux particulièrement faible. De nombreux facteurs se cachent derrière les réalités contrastées de la bancarisation en Afrique francophone.
Ce qu’on entend par bancarisation correspond à la proportion de la population adulte disposant d’un compte bancaire ou d’un produit financier formel (banque, institution de microfinance, mobile money, etc.). La bancarisation représente plus que l’ouverture d’un simple compte en banque. C’est un vecteur d’autonomisation économique, un outil d’épargne, un moyen sécurisé de transaction et, surtout, une porte d’entrée vers l’inclusion financière. Pour les États, elle représente aussi un levier de mobilisation de l’épargne nationale, de transparence financière et de lutte contre l’économie informelle. En somme, être bancarisé, c’est avoir une place reconnue dans l’économie formelle.
L’Afrique francophone regroupe une vingtaine de pays où les systèmes bancaires restent souvent concentrés dans les grandes villes, avec une faible pénétration en zones rurales. Dans les économies émergentes de l’Afrique francophone, le développement de l’accès aux services financiers est directement lié à la croissance économique, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie. Ces facteurs justifient donc la progression rapide de certains pays par rapport à d'autres en Afrique francophone.
Le taux de bancarisation est très différent entre les différents pays de l’Afrique francophone. Deux ensembles régionaux clés, notamment, la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) et l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), permettent d’analyser et de comparer le niveau d’accès des populations aux services bancaires formels. La CEMAC présente un taux de bancarisation de 14 % comprend les pays comme la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Cameroun, la Guinée équatorial, le Gabon et le Tchad. Tandis que l’UEMOA, constituée des pays comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Togo, le Niger, le Mali et le Sénégal, présente un taux plus élevé ayant atteint 26 %. Ces écarts s'expliquent par plusieurs facteurs, notamment la densité des infrastructures bancaires, la confiance des populations envers les institutions financières et l'essor des services financiers numériques.
Dans certains pays comme l’île Maurice, le taux de bancarisation dépasse 90 %, ce qui en fait un leader en Afrique subsaharienne. À l'inverse, des pays comme le Tchad ou la République Centrafricaine affiche des taux bien plus faibles, souvent en dessous de 15 %. L'Afrique du Sud, bien que non francophone, est un exemple intéressant avec un taux de bancarisation environnant les 80 %. Pour les trois pays que sont le Togo, La Côte d’Ivoire et le Bénin le score atteint 26 %.
L'essor des fintechs et des services bancaires mobiles est l’un des principaux moteurs de la bancarisation en Afrique francophone. Dans les pays comme le Sénégal et la Côte d'Ivoire, des millions de personnes accèdent désormais à des services financiers, sans besoin de passer par une banque traditionnelle, grâce à des solutions de paiement mobile. Cela contribue à l'augmentation du taux de bancarisation, bien que ces services ne soient pas toujours enregistrés dans les statistiques officielles.
La révolution numérique ouvre de nombreuses perspectives augmentant le taux de bancarisations dans les pays d’Afrique francophone. Cependant, jusqu’où ces innovations peuvent-elles vraiment combler les inégalités d’accès aux services bancaires traditionnels ?