9 Juillet 2024
La main-d’œuvre, ressemble un peu comme le superpouvoir de l’Afrique ! Polyvalente, résiliente, et ingénieuse, elle transforme les défis en opportunités. Avec son esprit créatif et sa capacité à s’adapter à toutes les situations, elle fait fleurir des idées incroyables même au cœur du désert. La force de travail africaine, c’est le Mac Gyver des continents : donnez-lui une épingle à nourrice, et elle vous construira une ville !
En Afrique, la main-d’œuvre représente un levier clé pour le développement, mais elle fait face à des défis majeurs. En 2024, 23,6 millions de jeunes Africains représentant plus 5 % sont au chômage, chiffre qui pourrait atteindre 27 millions à la fin de 2030. En parallèle, 111,6 millions de jeunes (21,2 %) restent inactifs, une proportion prévue stable jusqu’en 2030, atteignant alors 129,8 millions. La proportion de jeunes inactifs varie de 3,8 % à 40,5 % selon les pays. De plus, 40 % des jeunes employés vivent dans la pauvreté extrême ou modérée. Les jeunes vivant avec moins d’environ 2,00 euros par jour sont extrêmement pauvres, tandis que ceux avec environ 2,00 à 3,40 euros par jour se classent comme modérément pauvres. Attirer des investissements pourrait transformer cette main-d’œuvre abondante et jeune en un atout puissant pour la croissance économique du continent.
L’Afrique Investment Forum a recueilli 34,82 milliards de dollars d’intérêts d’investissement, mais ce montant ne suffit pas pour répondre aux besoins du continent. En 2024, seulement 3,5 milliards de dollars ont été enregistrés en capital-investissement, une baisse de 53 % par rapport à l’année précédente. L’Afrique nécessite des investissements colossaux, mais les autorités peinent à instaurer des politiques attractives pour encourager ces flux financiers. Pour que la main-d’œuvre africaine trouve sa place et mette en avant sa compétitivité, il reste indispensable d’attirer des investissements massifs. Les politiques actuelles ne suffisent pas pour développer le continent et exploiter le potentiel de sa population active. Une réforme politique et économique semble nécessaire pour transformer cette main-d’œuvre abondante et jeune en un véritable moteur de croissance pour l’Afrique.
Pour comprendre la dynamique de la main-d’œuvre en Afrique, il semble essentiel d’examiner sa disponibilité, son coût et sa productivité. La disponibilité concerne la taille de la population active qui peut être estimée à la moitié de la population soit environ 747 497 et le taux de chômage qui dépasse plus de 32,79 %. Une large population active avec un faible taux de chômage indique une main-d’œuvre facilement accessible. Le coût englobe les salaires, les charges sociales et les coûts de formation. Dans l’échantillon africain, le coût moyen de la main-d’œuvre s’élève à environ 5500 euros par an. Des salaires compétitifs et des charges sociales raisonnables, associés à des programmes de formation efficaces, rendent la main-d’œuvre plus attractive pour les employeurs. La productivité se mesure par l’efficacité et le rendement du travail. Une main-d’œuvre productive est capable de générer une production élevée avec des ressources limitées, augmentant ainsi la compétitivité et la croissance économique.
Une main-d’œuvre africaine bien exploitée pourrait transformer des épingles à nourrice en gratte-ciel.