11 Septembre 2016
La République du Congo dispose de nombreux atouts pour bâtir une économie solide, améliorer le niveau de vie de sa population et tirer la croissance économique de la sous-région.
La performance économique du Congo au cours des trois dernières années a été nettement inférieure au taux de croissance nécessaire pour atteindre les objectifs de développement fixés à l’horizon 2025. La croissance économique est ressortie à 4 % en moyenne entre 2011 et 2015, bien en deçà des 8,5 % prévus dans le Plan national de développement. Cette faible croissance s’explique par les mauvais résultats du secteur pétrolier, qui a chuté de 5,4 % sur la même période. La bonne tenue des secteurs non extractifs est due à l’effet conjugué des investissements publics dans l’infrastructure (9,7 %) et de l’activité dans les industries manufacturières et dans les secteurs de l’électricité, du gaz et des télécommunications. En 2015, l’économie congolaise a enregistré un taux de croissance de 3 %. Les autorités sont parvenues à maîtriser l’inflation qui a chuté en taux annuel de 5 % en 2012 à 0,9 % en 2012, soit en dessous du plafond de 3 % fixé par la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEMAC).
La croissance économique devrait rester modérée à moyen terme, avec des prévisions de progression annuelle de 3 % en moyenne sur la période 2016-2018. Le dynamisme des secteurs extractifs en sera le moteur principal, les prévisions tablant sur une forte hausse de la production pétrolière. La maîtrise de la consommation publique devrait s’accompagner d’un déficit budgétaire conséquent d’environ 10,5 % du PIB en raison de la baisse des recettes. Pour financer ce déficit, l’État devra émettre de la dette, puiser dans ses dépôts ou emprunter auprès de la BEAC. Compte tenu des prévisions à la baisse du PIB nominal en 2016, le ratio dette publique/PIB devrait dépasser 50 % en 2016, globalement, le déficit de la balance courante devrait s’établir à 17 %.