14 Octobre 2024
Pourquoi l’économie de l’Île Maurice est-elle toujours en forme ? Elle sait parfaitement équilibrer le tourisme, le sucre et les textiles ! Et quand un économiste dit qu’il va « prendre le large », il parle juste de vacances sur ses belles plages, rien d’inquiétant. Comment se comporte l’économie de l’Ile Maurice ?
En 2023, l’économie de l’Île Maurice a enregistré une croissance solide de 7 %, bien qu’inférieure aux 8,9 % de 2022. Les secteurs des services, notamment la construction et le tourisme, ont été les moteurs de cette expansion. Du côté de la demande, la consommation et l’investissement ont soutenu cette performance. En 2024, la croissance du PIB continue de se maintenir à des niveaux robustes, avec 6,4 % au premier trimestre et une prévision stable de 7,1 % pour les deux derniers trimestres de l’année. Le PIB nominal a atteint 14,4 milliards de dollars en décembre 2023.
La performance sectorielle montre une forte progression dans plusieurs secteurs clés. Le PIB de l’agriculture a bondi à 137,51 millions d’euros en juin 2024, tandis que celui de la construction s’est élevé à 270,14 millions d’euros, contre 227,11 millions d’euros précédemment. La fabrication a également affiché une hausse notable, atteignant 342,85 millions d’euros. Le secteur minier, plus modeste, a vu son PIB augmenter à 11,72 millions d’euros.
À noter que certains secteurs, tels que les transports (155,47 millions d’euros) et les services utilitaires (50,54 millions d’euros), ont connu des baisses en comparaison avec les périodes précédentes.
Sur le plan social, le taux de pauvreté est descendu à 13 % en 2023, contre 17 % en 2020. Le chômage global a diminué à 6,1 %, mais le chômage des jeunes reste élevé à 17,3 %. L’inflation de son côté a été réduite, à 10,8 % en 2022 elle se situe à 7 % sur l’année 2023. Cela étant principalement dû à une baisse des cours des matières premières. Les autorités ont suspendu le resserrement de la politique monétaire, laissant entrevoir une stabilité économique à moyen terme.
La croissance économique de l’Île Maurice devrait ralentir, passant de 4,9 % en 2024 à 3,7 % en 2025, en raison de la baisse de la demande extérieure pour les exportations. L’inflation, quant à elle, est prévue à 5,8 % en 2024, avec une réduction à 5 % en 2025, principalement due à une baisse des prix mondiaux des produits de base.
Le déficit budgétaire devrait se contracter pour atteindre 4,5 % du PIB en 2024 et 4,3 % en 2025, soutenu par une augmentation des recettes fiscales et une gestion efficace des dépenses. Parallèlement, le déficit de la balance courante devrait également diminuer, passant à 4,2 % du PIB en 2024, avant de remonter légèrement à 4,5 % en 2025, en grande partie grâce aux solides performances du secteur touristique.
Les perspectives de croissance demeurent incertaines en raison des effets persistants de l’invasion de l’Ukraine, de la dette élevée, des tensions géopolitiques et des changements climatiques. De plus, le vieillissement rapide de la population pourrait alourdir les pressions fiscales.