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La production cinématographique en Afrique.

Temps de lecture 3 min 45 s

La production cinématographique en Afrique.

La production cinématographique en Afrique.

La production cinématographique en Afrique.

 

Le cinéma, reflet de l’âme humaine, transporte dans des univers envoûtants où se mêlent rêve et réalité. Tel un phare, il illumine nos vies par des voyages intérieurs et des réflexions profondes, offrant une expérience à la fois universelle et intime. L’Afrique s’est mise debout pour raconter son histoire, transmettre ses valeurs, pour divertir, et pour éduquer à travers l’industrie cinématographique. Quelles sont les tendances émergentes dans la production cinématographique africaine ?

Les principaux producteurs cinématographiques en Afrique.

 

Dans le vaste univers de la production du cinéma africain, chaque film est une étoile brillante, illuminant les horizons de la créativité et de la diversité culturelle. On peut citer :

Nollywood (Nigeria) : Nollywood est souvent considérée comme la deuxième plus grande industrie cinématographique au monde en termes de nombre de films produits chaque année, après Bollywood en Inde. Elle est particulièrement connue pour ses productions de films en langue anglaise, couvrant une grande variété de genres tels que le drame, la comédie, l’action et le thriller. En 2021, le Nigeria a généré 97 % des recettes du box-office de l’Afrique de l’Ouest, soit environ 11,2 millions d’euros. Chaque année, le Nigeria produit plus de 2500 films. Actuellement, Nollywood jouit d’une renommée mondiale, et selon les estimations de Nairametrics, l’industrie cinématographique nigériane génère annuellement des revenus estimés entre 500 millions et 1 milliard d’euros.

L’industrie cinématographique ghanéenne : Ghallywood, une industrie cinématographique en plein essor, produisant des films en anglais et en langues locales qui abordent des thèmes sociaux, culturels et historiques pertinents pour le pays et le continent. Chaque année, le Ghana produit plus de 600 films et réalise des recettes box-office de plus de 1 million d’euros. Près de la moitié de la production cinématographique ghanéenne, environ 40 % émanent de Kumawood, tandis que la moitié provient d’Accra et seulement 10 % sont produits dans d’autres régions. Ces films sont principalement axés sur la mise en valeur des traditions profondes du Ghana.

Le Kenya et la Tanzanie : En 2021, en produisant plus de 500 films, ce qui les positionne comme les principaux producteurs cinématographiques en Afrique de l’Est. Cette forte production a permis au Kenya d’atteindre un box-office de 4,9 millions d’euros, démontrant la popularité et le succès des films kényans sur le marché local. En revanche, la Tanzanie a produit moins de films, avec un box-office de seulement 0,7 million d’euros en 2021. Cette différence de production et de succès financier entre les deux pays reflète les disparités dans l’industrie cinématographique de la région. En 2023, la tendance se poursuit avec le Kenya augmentant son box-office à 6,4 millions d’euros, confirmant sa position dominante dans la production cinématographique de la région. En revanche, la Tanzanie voit une légère augmentation de son box-office à 0,8 million d’euros, mais reste en retrait par rapport au Kenya.

L’industrie du cinéma égyptien : L’Égypte a une longue histoire cinématographique et possède l’une des industries les plus anciennes et les plus développées d’Afrique. Le cinéma égyptien est réputé pour ses drames historiques, ses comédies romantiques et ses films socialement engagés. Malgré une baisse des recettes, le secteur cinématographique égyptien a généré 60 millions d’euros pour 33 films en 2019, selon l’ECES. Ce chiffre place toujours le cinéma égyptien en tête du monde arabe en termes de revenus, d’après la même source.

Cinéma au Maroc : l’industrie cinématographique marocaine est reconnue pour produire des films qui capturent la richesse culturelle et historique du pays, tout en collaborant également à des coproductions internationales. En 2022, sur les 241 films exploités commercialement au Maroc, 33 % étaient des productions américaines, 30 % étaient des productions locales, et seulement 16 % étaient des films français. Les films américains ont attiré 688 000 entrées, tandis que les films marocains en ont comptabilisé 537 000. Malgré leur plus faible nombre (8 films), les productions égyptiennes ont généré près de 80 000 entrées, dépassant ainsi la part de marché des films français.

La production sud-africaine : L’Afrique du Sud compte actuellement 663 écrans de cinéma, offrant une gamme diversifiée de films locaux et internationaux. Cette infrastructure contribue à la promotion de la culture cinématographique et à l’économie du pays.

En plus des industries mentionnées, on peut également évoquer Ugawood, l’industrie cinématographique ougandaise caractérisée par des productions de petite envergure, mais qui affiche une tendance haussière, similaire à celle observée dans plusieurs autres pays africains.

 

La production cinématographique en Afrique.
La production cinématographique en Afrique.

 

Les grands défis du cinéma en Afrique.

Les principaux défis du cinéma en Afrique incluent le manque de financement, une infrastructure limitée, l’accès difficile aux marchés internationaux, la concurrence avec les films étrangers, des difficultés de distribution, des limitations en matière de promotion et de marketing, ainsi qu’un manque de formations et de talents spécialisés, le piratage et autres. Le secteur cinématographique en Afrique emploie environ 5 millions de personnes et contribue à hauteur de 5 millions d’euros au PIB du continent. Cependant, il fait face à des défis majeurs tels que le piratage, entraînant des pertes allant jusqu’à 50 % à 75 % des revenus audiovisuels. De plus, seulement 45 % des pays africains disposent d’une commission cinématographique et 55 % ont une politique cinématographique établie, ce qui souligne la nécessité d’un soutien et d’une régulation plus forte pour stimuler le secteur.

Le but de l’Afrique de réduire la consommation des films étrangers ne signifie pas nécessairement une lutte perdue d’avance. C’est plutôt un objectif ambitieux visant à promouvoir et à soutenir l’industrie cinématographique locale, à valoriser la culture africaine et à offrir une diversité de contenus aux spectateurs. Bien que cela puisse être un défi de taille, avec des efforts soutenus pour encourager la production, la distribution et la promotion des films africains, il est possible de créer un environnement propice à la croissance de l’industrie cinématographique du continent et à une réduction progressive de la dépendance vis-à-vis des films étrangers.

La production cinématographique en Afrique.

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