Le budget de la Fédération française de Handball (FFHB)

La Fédération française de Handball (FFHB) assume un rôle stratégique dans le développement du handball en France, tant sur le plan sportif qu’au niveau de sa gestion financière. Créée en 1941, la fédération française de handball (FFHB) soutient la Ligue de France de Handball (LFH), mais finance aussi les compétitions de niveaux intermédiaires et les clubs amateurs répartis sur l’Hexagone grâce à une gestion rigoureuse. Cette organisation financière répond à deux objectifs majeurs : encourager la performance sportive et garantir une gestion rigoureuse et transparente des fonds mis à disposition de l’ensemble des acteurs du handball français.

Pour illustrer l’ampleur de ces investissements, prenons l’exemple de la saison 2020–2021, détaillée dans le rapport de la Commission Nationale de Contrôle et de Gestion (CNCG) de la FFHB. Selon ce document, le budget prévisionnel global s’élevait à environ 60 millions d’euros. Pour mieux comprendre la répartition de ces fonds, on peut se référer aux références suivantes :

La ligue de France de Handball (LFH) a un budget de 35 millions d’euros, la seconde division professionnelle le D2F disposait d’un budget de 15 millions d’euros.

Les autres compétitions amateurs (N1M, N2M, N3M, etc.) avaient un budget de 10 millions d’euros alloué.

L’ensemble représente donc une enveloppe budgétaire de 60 millions d’euros.

Ces chiffres montrent que l’élite nationale (LFH) bénéficie d’un investissement financier majeur, ce qui se traduit par des moyens spécialement dédiés aux droits de diffusion, aux partenariats et au sponsoring, tandis que les autres niveaux de compétitions, essentiels à la formation des jeunes et à la pérennisation de la pratique à la base, sont également financés de façon significative

Du côté des recettes, la FFHB s’appuie sur différents flux : les droits de diffusion des matchs par les différentes chaînes de télévision. Les contrats de sponsoring, les subventions publiques, ainsi que les recettes générées par les inscriptions et événements sportifs. En parallèle, les charges d’exploitation – incluant les salaires, les frais d’organisation, la logistique et le développement des infrastructures – sont maîtrisées de manière à dégager un résultat net positif, qui, pour cette même saison, se situait aux alentours de 3 à 5 millions d’euros. Il est à rappeler que les joueurs sont rémunérés par leurs clubs respectifs, étant salariés de ceux-ci. Ce résultat témoigne à la fois de l’efficacité de la gestion financière de la fédération et de sa capacité à réinvestir dans le développement du handball à tous les niveaux.

Au-delà des chiffres, ces investissements financiers se traduisent concrètement par la modernisation des infrastructures sportives, le soutien renforcé aux clubs locaux et la mise en place de programmes spécifiques pour détecter et former les jeunes talents. Ce modèle économique, assorti d’un suivi pointu via les dispositifs de contrôle administratif et financier, permet à la FFHB de conserver une stabilité économique tout en innovant pour répondre aux exigences toujours croissantes du sport moderne.

Si l’on considère également que le handball rassemble aujourd’hui près de 600 000 licenciés répartis dans plus de 2 300 clubs à travers la France, il est évident que le budget de la FFHB n’est pas seulement un outil de gestion financière, mais bien le garant d’un développement durable et ambitieux pour le sport national. Cette approche chiffrée et structurée montre comment une gestion transparente permet de conjuguer excellence sportive et responsabilité économique, afin de maintenir le dynamisme d’un sport désormais incontournable sur la scène internationale.

En guise de prolongement, il est intéressant de noter que la stratégie budgétaire actuelle ouvre la voie à de nouveaux partenariats commerciaux et à des investissements dans des technologies innovantes pour le suivi et l’analyse de la performance des équipes. Ces initiatives, couplées à cette gestion financière rigoureuse, devraient contribuer à renforcer la position de la France dans le paysage mondial du handball, où elle occupe déjà une place de premier choix avec les pays scandinaves depuis plusieurs décennies.