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31 Mai 2024
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À Brazzaville, capitale de la République du Congo, le transport est devenu un fardeau pesant. Chaque matin, entre 7 h et 10 h, et chaque après-midi, entre 14 h et 20 h, les arrêts de bus se transforment en scènes de patience éprouvante. Des foules de Brazzavillois attendent debout, espérant le passage d’un moyen de transport. Les heures défilent, et l’ombre matinale s’étire sur des visages fatigués, témoignant du défi quotidien de se déplacer dans cette ville vibrante.
À Brazzaville, les moyens de transport sont aussi variés qu’imprévisibles. Il y a les célèbres « cent-cent », ces taxis collectifs où l’intimité est un luxe oublié, chaque passager devenant soudainement un membre d’une grande famille, collé les uns aux autres. Les bus, quant à eux, sont de véritables arènes où monter à bord relève du sport de compétition, subdivisés en deux catégories principales qui parcourent les avenues de la capitale. Pour ceux qui aiment l’aventure, il y a les motos-taxis, ces bolides deux-roues où chaque trajet ressemble à une scène de film d’action, offrant parfois même des services financiers en tant que moyen de déplacement. Et n’oublions pas les « Ketchou » ou « Teké » ou encore « coller la petite », ces camionnettes antiques qui semblent sorties d’un musée de l’automobile et qui continuent malgré tout à défier le temps et les routes cabossées. Un autre moyen de transport courant est le transport en commun public, connu sous le nom de « Société Nationale de Transport Public » ou, familièrement, « mal à l’aise ». Ces véhicules ne sont jamais vraiment pleins, les passagers s’entassant les uns sur les autres dans une dynamique sans fin.
Les embouteillages, les autorités policières routières cherchant des pots-de-vin auprès des chauffeurs, les accidents de motos-taxis, l’état déplorable des routes, l’augmentation du prix du carburant, le comportement vulgaire des chauffeurs et des contrôleurs, l’accroissement de la demande de transport et l’inflation sont autant de facteurs qui influencent considérablement le coût du transport à Brazzaville.
À Brazzaville, le prix du transport varie entre 150 FCFA (0,23 €) et 5000 FCFA (7,63 €). Les taxis-motos facturent un trajet à partir de 500 FCFA (0,76 €), avec des variations selon la distance et la volonté personnelle du conducteur. Pour les « cent-cent », un moyen de transport en commun, le tarif se situe entre 150 FCFA (0,23 €) et 250 FCFA (0,38 €). Les « Ketchou » ou « Teké » appliquent des tarifs allant de 150 FCFA (0,23 €) à 500 FCFA (0,76 €) par personne. Dans les bus, le coût du trajet varie entre 150 FCFA (0,23 €) et 300 FCFA (0,46 €), tandis que le service « Mal à l’aise » propose un prix unique de 150 FCFA (0,23 €). Pour le transport privé, les tarifs commencent à partir de 1000 FCFA (1,52 €) et peuvent augmenter selon les circonstances.
La réglementation congolaise fixe certaines normes en matière de prix pour les déplacements dans la capitale, mais cette réglementation est rarement appliquée, faute de mesures de suivi efficaces. Les chauffeurs agissent à leur guise : les prix peuvent augmenter et les trajets peuvent être réduits sans que des mesures correctives soient prises. Les Brazzavillois, demandeurs de ces services, en sont les principales victimes.