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30 Juillet 2025
Le prix des transports à Casablanca
Ah, Casablanca en 2025 : là où les tramways ne draguent pas, mais coûtent un peu plus cher, où les cartes rechargeables ressemblent à des coffres-forts, et où faire une correspondance pourrait presque ressembler à un jeu de société tarifaire. Entre essence, taxis, et abonnements mensuels qui veulent devenir tes meilleurs amis, on embarque pour une plongée chiffrée (et déchiffrable !) dans le joyeux bazar du transport casablancais.
À Casablanca, les tarifs unitaires du tramway et du busway ont subi des ajustements en 2025, reflétant une dynamique de modernisation du réseau de transport urbain. Le billet simple du tramway est passé de 0,74 € à 0,84 €. Cette hausse de 13,5 % entraîne, lorsqu’elle s’applique à un usage quotidien, une pression réelle sur le budget des utilisateurs fréquents. Par exemple, un travailleur effectuant deux allers-retours par jour paiera environ 3,36 € quotidiennement contre 2,96 € auparavant, soit un coût mensuel avoisinant 75 €. Le billet pour deux voyages est fixé à 1,49 €, contre 1,30 €, une augmentation de 0,19 €. Cette stratégie tarifaire semble traduire la volonté de Casa Transports d’aligner les prix sur les coûts d’exploitation croissants du réseau TCSP (Transport Collectif en Site Propre). Pour les correspondances entre bus et lignes TCSP, le tarif varie entre 0,74 € à 0,93 € selon la longueur du trajet. Ce système différencié, bien qu’efficace pour la gestion du réseau, crée une incertitude pour les usagers occasionnels. Si l’on considère qu’un ticket moyen à Casablanca coûte environ 0,62 €, les nouveaux tarifs indiquent un écart significatif de 35 %, posant la question de leur accessibilité pour les ménages à faibles revenus.
La carte rechargeable représente une solution économique pour les usagers fréquents du réseau TCSP, avec des ajustements tarifaires en 2025 qui modifient son attractivité. Le coût d’un trajet avec cette carte est passé de 0,56 € à 0,65 €, marquant une hausse proche de 16 %. Le coût de la carte, auparavant de 1,39 €, double à 2,79 €. Cette hausse initiale semble parfois dissuasive pour les nouveaux utilisateurs, mais elle s’accompagne d’une capacité de recharge maximale augmentée à 65,10 €. Ce système permet aux voyageurs de prépayer une centaine de trajets à tarif préférentiel, pour un coût moyen de 0,65 € par déplacement. Comparée aux tarifs unitaires de 0,84 € par billet simple, cette carte rechargeable offre une économie de 19 centimes par trajet, soit environ 19 € mensuels pour une personne réalisant deux trajets par jour. Sur une base annuelle, l’économie dépasse les 200 €, ce qui en fait une solution rentable à long terme. Ces données soulignent l’intérêt des autorités à inciter l’utilisation régulière du réseau avec des mécanismes prépayés, permettant une gestion anticipée des flux. Toutefois, le coût initial de la carte pourrait décourager les voyageurs à faibles revenus ou les touristes de court séjour.
Les abonnements classiques proposés par Casa Transports en 2025 témoignent d’un effort de structuration de l’offre tarifaire pour répondre aux besoins des différents usagers. La carte étudiante est fixée à 15,81 €, avec un coût initial de la carte à 30 2,79 €. Cette offre représente un tarif extrêmement compétitif pour les étudiants, avec un coût quotidien d’environ 0,53 €, nettement inférieur au billet simple de 0,84 €. L’abonnement hebdomadaire général est quant à lui proposé à 6,51 €, permettant une réduction significative pour les usagers quotidiens. L’abonnement mensuel régulier est fixé à 23,25 €, avec toujours le coût de la carte initiale à 2,79 €. Si l’on compare à un usager achetant des billets simples deux fois par jour (soit 0,84 € x 60 trajets), cela représente un coût théorique de 50,40 €, soit plus du double du prix de l’abonnement. Cette configuration démontre l’efficacité économique des abonnements pour les usagers récurrents. L’abonnement mensuel divise le coût par deux et offre davantage de souplesse. Ces données montrent que Casa Transports cherche à encourager la fidélisation via des tarifs avantageux. Toutefois, le coût initial de la carte peut freiner certains utilisateurs. Comparés aux métropoles comme Paris (84,10 €/mois), ces abonnements restent accessibles, renforçant la compétitivité du réseau.
Quatre nouvelles formules ont été introduites en 2025 par la société Casa Transports, qui combinent tramway et busway. Cela encourage les déplacements urbains et la mobilité disponible.
L’abonnement annuel est proposé à environ 255,75 €, avec un mois gratuit inclus, ce qui revient à 229 € pour 11 mois payés, soit seulement 20,80 € par mois. C’est une formule particulièrement avantageuse pour les actifs ou les étudiants avec une fréquentation élevée du réseau. L’abonnement trimestriel est fixé à 69,75 €, soit environ 23,25 € par mois. Ces offres sont judicieusement pensées pour les usagers souhaitant s’engager à moyen ou long terme. En plus, Casa Transports propose une formule illimitée valable 24 heures pour l’ensemble du réseau à 4,65 €, idéale pour les touristes ou les usagers ponctuels. Une autre offre est valable trois jours à 11,16 €, soit seulement 3,72 € par jour. Ces deux forfaits à courte durée permettent une exploration complète de la ville sans se soucier de la billetterie. En comparaison avec le billet simple à 0,84 €, l’offre journalière devient rentable dès le sixième trajet. Les nouvelles formules traduisent une volonté de diversifier l’accès au transport en fonction des besoins et des durées d’utilisation, tout en maximisant le rendement des infrastructures existantes. Elles répondent aussi à la logique touristique de la ville, en offrant une mobilité fluide à un prix compétitif. En outre, en segmentant l’offre sur des périodes, Casa Transports adopte une stratégie commerciale inspirée des pratiques observées dans les grandes agglomérations européennes comme Barcelone ou Milan.
Le tarif des correspondances entre les bus et les lignes TCSP (tramway et busway) à Casablanca fait l’objet d’une modulation intéressante en 2025. En fonction de la longueur du trajet, les prix varient entre 0,74 €), 0,84 € et 0,93 €. Ce système différencié vise à mieux refléter la distance parcourue, ce qui est économiquement rationnel, mais parfois complexe pour les usagers occasionnels qui hésitent parfois sur le coût exact de leur correspondance. En comparaison, les tarifs fixes sont souvent plus faciles à anticiper dans les réseaux de transport européens. Si un usager effectue deux correspondances par jour pendant un mois, à une moyenne de 0,84 €, cela représente environ 50,40 € mensuels uniquement pour les transferts. Ce chiffre montre que les correspondances peuvent rapidement peser sur le budget mobilité, et posent la question d’une tarification plus fluide ou d’un système de plafonnement mensuel. En revanche, la modulation crée une équité tarifaire entre les petits et longs trajets. Une alternative pourrait être l’introduction de cartes à usage mixte avec des plafonds journaliers, comme à Londres ou Lisbonne. Ces pratiques contribuent à une meilleure lisibilité économique pour le consommateur. Par ailleurs, la tarification variable permet à Casa Transports d’affiner ses recettes en fonction de la densité et de la demande. Cela facilite aussi le ciblage des investissements sur les zones les plus utilisées. Cependant, sans accompagnement numérique, cette modulation peut générer de la confusion. Un affichage transparent des coûts convertis en euros (0,74 € à 0,93 €) directement sur les machines de validation ou dans l’application mobile améliorerait l’expérience usager. En somme, cette structure tarifaire variable reflète une approche rationnelle de la gestion des flux, mais mérite un effort de clarification pour optimiser son impact économique et social.
En 2025, le conseil municipal de Casablanca consacre un budget conséquent au développement de ses infrastructures de transport. Selon les chiffres communiqués, 120 millions de dirhams sont alloués au réseau de bus, soit environ 11,16 millions d’euros. Le tramway bénéficie quant à lui d’un investissement de 80 millions de dirhams, équivalant à 7,44 millions d’euros. Ces montants reflètent une stratégie d’équilibre entre le transport routier et le TCSP, dans une ville où les déplacements motorisés sont toujours majoritaires. L’investissement dans le bus, supérieur à celui du tramway, peut s’expliquer par sa couverture géographique plus étendue, notamment dans les quartiers périphériques ou densément peuplés. Cela traduit aussi la volonté de renforcer l’accessibilité urbaine. À titre comparatif, dans des villes de taille équivalente en Europe, les budgets alloués peuvent dépasser les 50 millions d’euros pour un seul mode de transport, montrant que Casablanca reste encore modeste dans ses investissements, bien que l’effort soit notable dans un contexte économique régional. Ces fonds publics permettent la rénovation du parc roulant, l’amélioration des fréquences, et l’optimisation des correspondances. Les chiffres démontrent aussi que le tramway, bien qu’infrastructure lourde, ne capte pas la majorité des fonds, ce qui soulève des interrogations sur sa rentabilité à moyen terme. Ces investissements doivent être analysés au regard de la fréquentation du réseau : si les lignes de tramway transportent une majorité de passagers, l’écart budgétaire pourrait limiter leur développement futur. Par ailleurs, les 18,6 millions d’euros investis au total (bus + tramway) représentent une part modeste du budget global d’une métropole, mais témoignent d’une ambition de renforcer les infrastructures pour accompagner la croissance urbaine. En résumé, ces chiffres traduisent un effort ciblé, mais un besoin d’accélération reste présent pour soutenir une mobilité durable.
Les petits taxis à Casablanca présentent en 2025 une tarification assez précise, avec des coûts compétitifs par rapport aux standards européens. Le tarif de base est de 0,7 €. Le coût moyen par kilomètre est de 0,77 €, tandis que le tarif minimum se situe autour de 0,67 € et peut monter jusqu’à 1,15 € selon la zone urbaine. Ces valeurs indiquent une flexibilité tarifaire en fonction du périmètre parcouru. Un trajet de 5 km coûte donc en moyenne 3,85 €, montant très compétitif en comparaison à Paris ou Lyon, où le coût dépasse souvent 9 €. La prise en charge initiale est facturée 0,77 € et l’heure d’attente est estimée à 5,28 €. Cette tarification est proche de celle observée dans les villes du Maghreb, mais nettement plus abordable que dans les métropoles européennes. Ces chiffres peuvent séduire les touristes ou les usagers occasionnels, mais le budget mensuel pour un travailleur effectuant deux courses par jour peut atteindre 154 € (2 trajets x 0,77 € x 30 jours + distances additionnelles). Cela place les taxis comme une solution ponctuelle plutôt qu’un choix quotidien pour les catégories populaires. L’accessibilité économique des taxis est donc relative, malgré un prix de base attractif.
En 2025, le coût d’un litre d’essence à Casablanca est évalué à 1,36 €, soit un tarif relativement stable par rapport aux années précédentes. Dans ce contexte, les alternatives de mobilité comme les transports en commun prennent davantage de sens économique. Louer une voiture revient à 28 € par jour, soit environ 196 € par semaine ou plus de 840 € par mois, excluant les frais d’essence et de stationnement. En comparaison, un abonnement mensuel au TCSP coûte environ 23,25 €, soit près de 36 fois moins que la location de voiture. Ce différentiel démontre la supériorité économique du transport public pour les usagers réguliers. Même en ajoutant l’abonnement annuel à 255,75 €.
Casablanca en 2025 s’affirme comme une ville en mutation, cherchant à conjuguer modernisation du réseau de transport et adaptation aux besoins de sa population. Entre la diversité des offres d’abonnement, la révision des tarifs, et le renforcement progressif des infrastructures, la stratégie adoptée témoigne d’un volontarisme institutionnel. Si certaines hausses peuvent susciter des interrogations, elles traduisent une volonté d’équilibrer performance économique et accessibilité sociale. Le défi reste d’assurer une lisibilité tarifaire, une cohérence globale du service, et un accompagnement équitable pour chaque profil d’usager. Casablanca trace ainsi la voie d’une mobilité urbaine mieux structurée, à condition de rester attentive à l’impact réel sur ses citoyens.