31 Août 2023
Le Congo Brazzaville, pays d’Afrique centrale, est bordé d’un côté par le fleuve Congo et de l’autre l’océan atlantique. Même si les deux tiers du pays sont recouverts par la forêt tropicale, il n’en reste pas moins que le pays possède une agriculture variée. Découvrons donc l’agriculture du Congo-Brazzaville…
Bien que très peu développée, l’agriculture du Congo-Brazzaville est axée sur une gamme de produits très variée : manioc (base alimentaire du pays), banane plantain, arachides, maïs, cacao, café et autres.
Les activités agricoles en République du Congo s’appuient à la fois sur des cultures de rente (canne à sucre, cacao, café, hévéa, palmier à huile) et sur des cultures vivrières (manioc, banane plantain, maïs…)
Cependant, en matière de principale ressource agricole, en raison de la non-disponibilité des données, il est aujourd’hui difficile de parvenir à des statistiques concrètes et précises qui permettraient de mettre des chiffres et de classer de manière ordonnée les différentes ressources agricoles en République du Congo. Mais en s’appuyant principalement sur des observations directes, des estimations très fiables portent à croire que les cultures vivrières occupent environ 75 % des superficies cultivées ; le reste est voué aux cultures de rente.
D’après le dernier rapport établi par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP), le manioc pourrait constituer la principale production agricole en République du Congo étant donné que la culture du manioc est la plus pratiquée dans quasiment toutes les régions du pays, et cela majoritairement au sud du pays.
Le manioc constitue un produit de consommation au quotidien. Le Congo-Brazzaville est considéré comme le deuxième consommateur moyen de manioc à l’échelle mondiale. La production mondiale s’élevant environ à 250 millions de tonnes annuellement.
Le manioc se consomme des feuilles à la racine et subit diverses transformations pour une plus large consommation, sous forme de farine connue sous le nom de « foufou », également sous forme de légumes et autres.
En revanche, la production du manioc augmente sur le plan national sans toutefois couvrir les besoins de la population. Bien que retrouvé dans tous les foyers congolais, le manioc demeure la principale production agricole du Congo-Brazzaville depuis quelques années maintenant, mais il est essentiellement consacré à l’autoconsommation.
Plusieurs programmes d’ONG internationales ainsi que l’ONU cherche d’ailleurs à mettre en place une filière importante et structurée de celui-ci. Preuve en est les soixante agriculteurs formés récemment par les experts du Programme alimentaire mondial (PAM), pendant un mois.
Sur le plan agro-industriel, c’est plutôt la canne à sucre qui se montrer plus rentable et sa culture est constante depuis toujours. À côté, il y a : l’arachide, le palmier à huile et aussi la banane (juste après le manioc) qui se trouvent proches en matière de production et de productivité, ainsi que le maïs qui, depuis quelques années, se développe de façon intensive et répond à des besoins industriels tels que la fabrication des boissons, dans les brasseries par exemple, mais aussi pour la fabrication des aliments pour le bétail et autres.
Cependant, étant donné que le manioc représente la quasi-totalité de la production alimentaire (90 %), une amélioration de la politique agricole ferait de lui, immédiatement, et de loin, la principale ressource agricole de la République du Congo.
Pensez-vous que le manioc avait une telle importance dans l’agriculture du Congo-Brazzaville ?