Le marché textile et la place du bénin

Le marché mondial du textile, qui valait 943,92 milliards d’euros en 2021, continue de croître. Grâce à une production record de 728 000 tonnes de coton brut en 2021, le Bénin s’impose parmi les principaux acteurs africains du textile. En 2025, l’essor de ce secteur est renforcé par une demande locale dynamique et un marché régional estimé à 28,5 milliards d’euros. Environ 30 % des travailleurs du secteur cotonnier sont employés par des entreprises textiles, soulignant leur rôle clé dans l’économie nationale. 

L’agriculture, un pilier de l’industrie béninoise

L’agriculture reste essentielle à la production industrielle du Bénin. En 2023, elle représentait 78,2 % de la valeur ajoutée du secteur primaire, soit 3,30 milliards d’euros contre 3,15 milliards d’euros en 2022 (+4,8 %). Cette croissance, soutenue par les investissements dans la modernisation agricole, renforce la base industrielle du pays. Cependant, la part de l’agriculture dans le secteur primaire connaît un léger recul par rapport à la moyenne de 78,7 % entre 2018 et 2022, indiquant une diversification progressive de l’économie. 

Diversification : pétrole, gaz et agro-industrie

Bien que le Bénin ne soit pas un grand producteur pétrolier, il dispose encore de 44 millions de barils de réserves en 2025. Toutefois, l’absence de raffinerie l’oblige à exporter son pétrole brut et à importer des produits raffinés. Ses réserves de gaz restent inexploitées, accentuant la dépendance aux importations énergétiques. 

L’agro-industrie connaît une croissance notable, notamment dans les huiles alimentaires, avec 109 000 tonnes d’huile végétale produites en 2019. Le marché africain des huiles, évalué à 4,56 milliards d’euros en 2021, devrait atteindre 8,08 milliards d’euros en 2029. La production de soja a également explosé, passant de 57 000 tonnes en 2009 à 222 000 tonnes en 2021, avec une valeur multipliée par 16. 

Perspectives et défis

Entre 2018 et 2023, l’agriculture a contribué à hauteur de 3,9 points à la croissance du secteur primaire. En 2025, l’enjeu est d’accélérer la transformation locale des matières premières pour maximiser la valeur ajoutée et réduire la dépendance aux exportations. L’industrialisation et la modernisation des infrastructures restent des défis majeurs pour positionner le Bénin comme un acteur clé sur les marchés africains et internationaux. 

La Zone industrielle de Glo-Djigbé : Un Hub en Pleine Expansion

En 2024, la GDIZ a généré 14 000 emplois directs, impactant positivement de nombreuses familles béninoises. La GDIZ tenue avec 14 unités industrielles en activité et plus de 36 investisseurs. Elle a exporté plus de 2 millions de pièces textiles conformes aux normes internationales, consolidant ainsi la position du Bénin sur le marché mondial. En 2024, convertir les ressources locales en produits finis à haute valeur ajoutée a également été crucial.

Le Bénin avance à toute allure sur l’autoroute de l’industrialisation, et autant dire qu’il ne compte pas faire demi-tour ! Entre coton transformé, soja boosté et huile encore un peu timide, chaque secteur met la main à la pâte. Certes, il reste des défis, mais avec autant d’énergie, même le gaz encore sous terre doit déjà trembler d’impatience. Un mix de sérieux et d’ambition… avec juste ce qu’il faut de piment pour que ça ait du goût.