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8 Décembre 2023
Temps de lecture 2 min 45 s
Comment à débuter le football féminin ? Découvrons cette aventure qui commença outre-Manche et qui connut des hauts et des bas avant de faire concrètement partie du paysage sportif en 2023.
C’est en Angleterre que l’histoire du football féminin a commencé…
En 1881 a eu lieu le premier match officiel de football féminin, les Écossaises rencontrèrent les Anglaises à Édimbourg en terre écossaise. Cette pratique se développe rapidement en Angleterre sous la direction de Florence Dixie qui fait organiser des matchs dans le pays, sous l’œil curieux de nombreux spectateurs.
En France, les J.O. (Jeux olympiques) de 1900 à Paris ont permis aux femmes de faire du sport. En cette année, elles ont participé aux J.O. dans les disciplines du tennis, du golf, de l’équitation et de la voile.
Par la suite, en 1904 elles participent aux tournois de boxe, aux différentes compétitions de natation en 1908, et plus tard en 1924 à la gymnastique et à l’athlétisme.
La Première Guerre mondiale éclate en 1914, les hommes sont appelés à la guerre et les femmes les remplacent sur les différents lieux de travail. Cette mesure leur permet de se mettre au sport.
En 1912, le premier match féminin se dispute en France entre deux équipes d’un même club parisien, le Fémina Sport. En 1920, un match opposant la France à l’Angleterre se déroule devant 12 000 spectateurs. Et parallèlement, le premier Championnat de France pour la saison 1920/1921 voit le jour.
Aussitôt, les instances décisionnelles masculines décident d’interdire le football féminin, sous des prétextes plus ou moins d’éthiques et aussi sanitaires. Il faudra attendre une quarantaine d’années pour que dans les années 1960, le football féminin reprenne son activité avec des matchs en lever de rideau, puis la mise en place de compétitions internationales avec une coupe d’Europe en 1969 et une coupe du monde en 1970… Et en 1974 le redémarrage du Championnat de France de football féminin.
De plus en plus de femmes sont intéressées par ce sport comme joueuse et pas seulement comme spectatrice. Elles étaient moins de 90 000 en 2010 et sont, en mars 2023, plus de 220 000 à avoir pris une licence comme pratiquantes, éducatrices, arbitres et dirigeantes.
Le nombre de dirigeantes est passé de 26 700 en 2010 à 36 200 en 2023, le nombre d’éducatrices est passé de 831 en 2010 à 2232 en 2023 et le nombre d’arbitres féminines de 674 en 2011 à 1200 en 2023.
Par ailleurs dans la loi de démocratisation du sport, la parité devrait être atteinte en 2028 pour les instances régionales.
L’accroissement du nombre des licenciées a permis de structurer le monde du football féminin par la création de ligues, de différentes divisions et aussi la construction de 8 pôles espoirs à Blagnac, Clairefontaine, Liévin, Lyon, Mérignac, Rennes, Strasbourg et Tours.
Ces pôles espoirs ont pour but de former et de préparer les joueuses aux différents parcours pour les amener au haut niveau.
Dès l’âge de 13 ans, elles y sont accueillies et leur quotidien se passe entre la scolarité et les entraînements.
Sont également créées 177 sections FFF sportives scolaires féminines concernant un total de 5700 élèves, et 74 sections sportives mises en place dans les lycées.
Autre information importante, la FFF annonce un plan pour professionnaliser le foot féminin. Cette ligue devrait être opérationnelle en 2024 par la création de 3 divisions, DI-D2-D3, la DI et la D2 seront entièrement professionnelles. Il s’agira du même modèle de ce qui se passe au niveau masculin depuis 30 ans.
En moyenne, les footballeuses professionnelles en France touchent 2500 € brut, mais il y a d’énormes disparités puisque certaines joueuses ont un salaire de 15 000 €/mois.
Concernant les joueuses au sommet, elles arrivent à toucher des centaines de milliers d’euros, compte tenu de leur salaire en club, des primes pour les sélections nationales, des contrats avec les sponsors, les primes de matchs, etc.
Parmi les joueuses françaises les mieux payées, il y a Wendy Renard et Amandine Henry avec environ 380 000 €/an chacune.
Gageons que le football féminin se développe encore davantage en France avec toute cette volonté des instances d’aller vers une structuration rapide des différents niveaux et la mise en place de formations.