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4 Juillet 2024
Les conséquences financières des sanctions FIFA pour Le Congo-Brazzaville. Crédit photos : www.photos-gratuites.com
Le football au Congo-Brazzaville, tout comme son économie, ressemble à un yo-yo géant : ça monte, ça descend, mais avec encore plus de rebondissements. Alors qu’on s’efforce de trouver des solutions, une nouvelle frappe de plein fouet. La FIFA inflige des sanctions, ajoutant une touche d’absurdité à cette saga déjà rocambolesque. Voilà que la passion nationale congolaise se retrouve en plein dans la tourmente, reflétant parfaitement le niveau rétréci de son économie.
Le football au Congo-Brazzaville a débuté en 1960 avec un match contre l’île de la Réunion à Madagascar. En 1965, le pays accueille et remporte les Jeux panafricains. L’année suivante, les Diables Rouges participent à leur première CAN, mais subissent des défaites. Entre 1972 et 1978, le Congo remporte son premier titre de champion d’Afrique en battant le Mali 3-2 en finale. En 1990, ils gagnent le championnat de l’UDEAC contre le Cameroun. En 1994, ils participent à la Coupe du Monde, mais sont éliminés au premier tour. Les années suivantes voient des hauts et des bas, avec une victoire au championnat de la CEMAC en 2007 et une qualification pour les quarts de finale de la CAN en 2015. La fédération congolaise de football, FECOFOOT, s’assure du bon déroulement des compétitions internationales, de la formation des acteurs du football et du respect des règlements internationaux, tout en maintenant la paix nationale.
La FIFA peut sanctionner un pays, un joueur ou une équipe pour corruption, fraude, dopage, tricherie, violence, conduite inappropriée, interférence gouvernementale, ou violation de ses règlements, visant à maintenir l’intégrité et l’équité du football. Cruciale pour le développement du football, la FIFA investit dans les infrastructures et les programmes de formation, organise des compétitions internationales comme la Coupe du Monde, et favorise la coopération entre les nations. En imposant des règles strictes, la FIFA garantit que le football reste un sport juste et respecté mondialement.
La FIFA a déclaré le Congo forfait pour ne pas s’être présenté à Kinshasa contre le Niger pour les éliminatoires du Mondial 2026, à cause d’une interdiction du ministère des Sports. Conformément à l’article 58 du Code Disciplinaire de la FIFA, le match Congo-Niger du 6 juin 2024 est déclaré perdu par forfait 3-0 pour le Congo. La Fédération congolaise de Football est également condamnée à une amende de 10 400 euros.
La sanction de la FIFA contre le Congo-Brazzaville, avec une amende de 10 400 euros et la perte par forfait, a des répercussions économiques significatives. Le pays, avec une population de 5,7 millions d’habitants sur une superficie de 342 000 km², souffre d’un manque d’investissements dans ses infrastructures sportives. Bien que le coût de construction du complexe sportif de la Concorde de Kintélé ait dépassé 380 milliards de francs CFA (environ 580 millions d’euros), ce dernier reste sous-utilisé. La gestion inadéquate de telles infrastructures coûte cher au pays, d’autant plus que des spectacles organisés dans le stade Alphonse Massamba-Débat à Brazzaville, avec une capacité de 33 037 places, ne rapportent que 1,5 à 2,5 millions de F CFA (2 300 à 3 800 euros) par jour. L’amende FIFA, bien que modeste, souligne la nécessité pour le Congo de mieux gérer et développer ses infrastructures sportives pour éviter des pertes économiques et maximiser les bénéfices des investissements passés.
En somme, le Congo-Brazzaville semble jouer au yo-yo non seulement sur le terrain, mais aussi dans son économie. Peut-être qu’il est temps d’envoyer les responsables des infrastructures à un stage de jonglage… histoire d’apprendre à mieux gérer les rebondissements !