2 Octobre 2023
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Vous les avez beaucoup vus et entendus ces derniers mois en France, se mobiliser contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement, mais avez-vous une idée du fonctionnement des syndicats en France et du budget annuel de ceux-ci ? Découvrez ces éléments fort surprenants ci-dessous.
Un syndicat est une association de personnes qui visent à défendre les droits et intérêts professionnels collectifs et individuels des personnes mentionnées dans ses statuts. Le but principal d’un syndicat consiste donc en la défense et la préservation des intérêts des travailleurs en amenant les instances dirigeantes de la société à gérer le personnel.
Déjà en 1868, on observe des bourgeons de chambres syndicales en France, mais ce n’est qu’en 1884 que les syndicats se voient légalisés avec la loi Waldeck-Rousseau autorisant les syndicats constitués d’adhérents libres à se regrouper librement.
En France, le syndicat se constitue de la défense des intérêts des salariés, de leur représentation auprès des organes paritaires, ainsi que leur participation aux conventions et accords collectifs signés
Il existe, en France, différents types de syndicats regroupés en branches professionnelles que sont les fédérations, et par zones géographiques.
Cinq organisations syndicales sont reconnues comme représentatives de droit. Il s’agit respectivement :
La CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail)
La CGT (Confédération Générale du Travail)
La FO (Force Ouvrière)
La CFE-CGC (Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres)
La CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens)
Le financement de l’activité syndicale en France s’élève à environ 4 milliards d’euros par an. Le syndicat français est essentiellement financé par cotisation des membres calculée sur leurs revenus. Le montant des cotisations syndicales ne s’élève pas à plus de 1 % du salaire déclaré par chaque membre et ce montant est fixé par les syndicats auxquels sont rattachées les fédérations professionnelles.
Exemple : Une adhésion à la CGT coûte 1 % du salaire.
À la CFDT la cotisation statuaire est fixée à 0,75 % du salaire net
Ces cotisations versées régulièrement permettent d’assurer l’indépendance des organisations syndicales, mais elles ne représentent que 3 à 4 % des budgets des syndicats français. Ces dernières sont alors aussi subventionnées par d’autres sources telles que les entreprises qui peuvent contribuer, les collectivités locales, les subventions publiques et d’autres institutions paritaires comme la formation professionnelle.
Cette transparence sur l’origine des ressources des organisations syndicales est née de la loi du 20 août 2008 qui impose désormais l’établissement des comptes annuels, leurs publications et leurs certifications.
Par ailleurs, des enquêtes de diverses sources démontrent que les syndicats en France perçoivent aussi des subventions de l’État, pas seulement via les détachements de salariés syndicalistes employés dans ces administrations, mais aussi par la Commission européenne, encourant de cette manière de ne plus être libres ou totalement indépendants. Si cela est avéré, les organisations syndicales ne se verront donc plus être totalement une véritable opposition.
Le report de l’âge de départ à la retraite décidé officiellement par le gouvernement français est pour le syndicat français, un subterfuge foncièrement objecté. Cette réforme portée par le gouvernement entrainerait l’allongement de la durée des cotisations et d’après la Première ministre aussi « une augmentation des cotisations des retraites des employeurs ». Mais les organisations syndicales estiment que la réforme ne résout rien, au contraire elle ne répondrait pas à une véritable cohésion sociale qu’elle ne règle pas la question d’inégalités entre hommes et femmes et qu’augmenter le montant minimum des pensions de retraite est loin d’être suffisant d’autant.
Cette réforme pourrait devenir une véritable cause de baisse du taux de syndicalisation en France que l’on observe déjà en raison de la persistance du chômage qui pourrait s’accroître à l’avenir si les jeunes ne peuvent pas accéder rapidement à des opportunités de travail du fait de la non-vacance des postes.