30 Avril 2024
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Plongeons-nous dans les plaines d’Espagne, où la vie foisonne sous un ciel sans fin. Comment le bétail, les volailles et les poissons y prospèrent-ils ensemble, formant une harmonie d’élevage qui célèbre leur union ?
En Espagne, l’élevage joue un rôle majeur dans l’agriculture et l’économie. Voici un aperçu de la diversité des espèces élevées et de leurs effectifs approximatifs.
Bovins : L’Espagne compte environ 6 millions de têtes de bovins, comprenant des races telles que le bétail laitier (comme la Holstein) et le bétail de boucherie (comme le Charolais et le Limousin). Au cours des dix dernières années, l’élevage de bovins en Espagne a connu une impressionnante croissance de 24 %. En 2022, le pays a produit 732 000 tonnes de viande bovine, ce qui le positionne au quatrième rang des producteurs de viande bovine au sein de l’Union européenne. En 2020, le secteur espagnol des bovins laitiers a représenté 4,5 % de la production agricole globale, générant ainsi des revenus de 2 385 millions d’euros. Au sein de l’Union européenne, l’Espagne occupe la septième position en termes de production de lait de vache.
Ovins : Le pays est également réputé pour son élevage ovin, avec environ 20 millions de moutons. Les races locales comme la Merino et la Churra sont importantes pour la production de laine et de viande.
Porcins : L’élevage porcin est très développé en Espagne, avec près de 30 millions de porcs. La race ibérique, élevée principalement pour la production de jambon ibérique, produit de haute qualité, est emblématique du pays. Le rapport de l’Institut de l’Élevage montre que l’Espagne est maintenant le principal producteur de porcs en Europe. En dix ans, de 2012 à 2022, elle a augmenté ses abattages de 45 %, ce qui signifie qu’elle produit maintenant 5 millions de tonnes. Plus de la moitié de cette production est exportée vers d’autres pays.
En 2021, l’Espagne a dépassé l’Allemagne en tant que premier producteur de porcs en Europe, avec 58,5 millions de cochons abattus, soit une augmentation de 4,2 %. Pendant ce temps, l’Allemagne, avec une population presque deux fois plus importante, a enregistré 56,2 millions d’animaux abattus. De plus, environ 60 % de la production porcine espagnole est exportée, principalement vers la Chine avec 1,3 million de tonnes, et vers la France avec 300 000 tonnes.
Volailles : Les volailles, y compris les poulets, les dindes et les canards, sont élevées en grand nombre en Espagne, avec une population totale d’environ 90 millions d’oiseaux. Il y a 13 ans, le bénéfice net des volailles a subi une baisse de 24 %, tombant à 48 millions d’euros, tandis que leur chiffre d’affaires a augmenté de 24 %, atteignant 2,5 milliards d’euros. Cette situation souligne le défi économique de maintenir un bénéfice net stable malgré les fluctuations du chiffre d’affaires. Cela nécessite du courage pour mettre en œuvre des stratégies efficaces afin de gérer les coûts, d’optimiser les revenus et de maintenir la rentabilité dans les années à venir, en tenant compte des conditions économiques changeantes et des défis sectoriels. Actuellement ces chiffres sont à la hausse.
Autres espèces : Outre ces espèces principales, l’Espagne élève également des chevaux, des chèvres, des lapins, des autruches et d’autres animaux pour diverses productions, allant de la viande à la laine en passant par les œufs.
L’élevage a un impact majeur sur l’économie d’un pays, notamment en termes d’emplois créés, de valeur ajoutée à l’agriculture, de commerce extérieur (exportations et importations), et de contribution au PIB.
En 2020, les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la sylviculture et de la pêche en Espagne ont enregistré des revenus record de 35 196 millions d’euros, marquant ainsi une performance financière historique. Cependant, malgré cette réussite, ces secteurs ont vu leur part relative dans l’économie espagnole globale diminuer. En ce qui concerne l’emploi, le secteur agricole a observé une augmentation avec 1,152 million de personnes affiliées à la sécurité sociale à la fin de l’année, représentant une augmentation de 7 000 personnes en comparaison de l’année n-1. Au fil du temps, le secteur de l’élevage en particulier et de l’agriculture perd son poids dans l’économie. Mais lors de la crise sanitaire, le secteur a pris du poids jusqu’atteindre 3,4 % représentant ainsi la meilleure performance au cours des 18 dernières années.
Comment expliquer le déclin relatif des secteurs agricoles, de l’élevage, de la sylviculture et de la pêche dans l’économie globale de l’Espagne, malgré leurs performances financières positives et la croissance de l’emploi ?