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Economie, Marketing, Commerce, Force de Vente, Ecologie

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La production agricole au Japon

La production agricole au Japon

La production agricole au Japon

La production agricole au Japon

 

L’agriculture au Japon, un secteur qui jongle entre tradition millénaire et technologie futuriste, un peu comme un samouraï équipé d’un drone. Malgré un territoire limité et un relief capricieux, le Japon a su transformer ses contraintes en opportunités. Ici, chaque parcelle de terre est exploitée avec une précision chirurgicale, et les agriculteurs ne cultivent pas seulement du riz, mais aussi du thé, des légumes et même des fruits d’une perfection quasi artistique. Imaginez des fermes verticales, des robots cueilleurs de fraises et des drones surveillant les cultures comme des gardiens high-tech. Découvrant dans ce numéro les points qui font le contour de la production agricole au Japon.

 

Les terres agricoles japonaises

 

En 1960, l’agriculture japonaise comptait 17,65 millions d’actifs, soit une part importante de la population. Cependant, cette dynamique a progressivement changé. En 2015, ce chiffre tombe à 3,4 millions, marquant une réduction drastique du nombre de travailleurs agricoles. Aujourd’hui, seuls 3,4 % de la population active exercent dans ce secteur.

Le Japon, avec ses 3 000 km du nord au sud, est un archipel où l’espace agricole est limité. Seuls 12 % du territoire sont dédiés à l’agriculture, tandis que le reste est consacré à l’urbanisation et aux infrastructures. Les zones montagneuses et forestières occupent les deux tiers du pays, limitant les surfaces exploitables.

Par ailleurs, la diminution globale de la population japonaise affecte l’agriculture. En 2050, le pays pourrait perdre 40 millions d’habitants, aggravant la désertification rurale. Cette tendance entraîne l’abandon de terres agricoles, qui s’élèvent déjà à 400 000 hectares.

L’agriculture japonaise se caractérise par une majorité de petites exploitations, souvent inférieures à deux hectares. Seules 48 000 fermes dépassent cette taille, soit 2 % du total. La Hokkaido fait exception, où la moitié des 58 000 exploitations dépassent 10 hectares.

En tout, 9,4 millions de personnes sont liées à l’agriculture, mais seuls 3,4 millions, soit 36 %, s’y consacrent exclusivement.

La production agricole au Japon
La production agricole au Japon

 

La main-d’œuvre agricole au Japon

 

En 2005, l’industrie agroalimentaire japonaise représentait 163,8 milliards d’euros, soit 12 % de la production industrielle du pays. Ce secteur dynamique comptait alors 40 000 entreprises employant plus d’un million de salariés. Cependant, la majorité de ces entreprises sont de petite taille : 60 % sont des très petites entreprises de moins de 10 salariés, tandis qu’à l’autre extrémité, on recense plus de 30 grands groupes avec un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros.

Par manque de main-d’œuvre, le Japon reste dans l’obligation de miser sur l’atomisation et la robotisation au maximum pour développer son agriculture et sa branche agroalimentaire. D’ici 2040, le pays pourrait manquer de plus de 11 millions de travailleurs. En réponse, le gouvernement a prévu d’investir 7,6 milliards d’euros sur cinq ans pour former des travailleurs à des métiers plus qualifiés. Malgré ces efforts, la situation démographique reste préoccupante. La population en âge de travailler devrait chuter de 20 % par rapport à 2020, atteignant 59,8 millions d’habitants en 2040.

Par ailleurs, la production agricole est directement impactée. En moins de dix ans, le nombre de travailleurs agricoles a diminué, passant de 2,2 millions à 1,7 million. Le vieillissement de cette main-d’œuvre est frappant : l’âge moyen des travailleurs agricoles est désormais de 67 ans, et la plupart exercent à temps partiel.

 

Les équipements et technologies agricoles japonaises

 

En 2020, le Japon a produit pour 3,73 milliards d’euros de machines agricoles, dont les tracteurs représentaient 57 % de cette valeur. L’industrie des équipements agricoles se divise en plusieurs segments : tracteurs, machines de labour et de culture, machines de plantation, équipements de récolte, matériel de fenaison et systèmes d’irrigation.

Parmi ces catégories, l’utilisation des tracteurs connaît une forte hausse par rapport aux autres équipements. En 2021, la production de tracteurs a atteint 157 466 unités. La majorité des modèles vendus sont des tracteurs de taille moyenne, d’une puissance de 21 à 30 chevaux. Cet outil est indispensable dans l’évolution des exploitations agricoles modernes.

On y trouve des tracteurs utilitaires, des tracteurs de cultures en ligne et des modèles compacts conçus pour maximiser l’efficacité sur des surfaces limitées.

L’innovation technologique et l’adoption croissante des machines automatisées montrent que l’agriculture japonaise cherche à répondre aux défis du vieillissement démographique et à pallier le manque de main-d’œuvre.

La production agricole au Japon
La production agricole au Japon
Les composants de l’agriculture au Japon

 

L’agriculture japonaise repose principalement sur la culture vivrière, l’élevage, la pêche et l’aquaculture. La production agricole, bien que significative, reste insuffisante pour couvrir la demande intérieure.

En valeur, les légumes et le riz dominent, suivis par l’élevage laitier, les fruits et la volaille. En volume, le Japon produit 14 millions de tonnes de légumes, 9 millions de tonnes de riz, 3 millions de tonnes de viande et 8,3 millions de tonnes de lait. Cependant, le taux d’autosuffisance alimentaire a chuté de 70 % après-guerre à environ 40 % aujourd’hui, sous l’effet de l’évolution des habitudes alimentaires qui favorisent les protéines animales. La viande bovine atteint 44 % d’autosuffisance, la viande porcine 50 %, et la volaille 67 %, avec un taux global de 53 % pour la viande.

Le Japon est également un acteur majeur de la pêche mondiale, se classant sixième avec 4,5 millions de tonnes de capture. Toutefois, il reste un gros importateur de produits de la mer et de viande, ces denrées représentant plus de 50 % du total des importations.

Pour les produits végétaux, le taux d’autosuffisance est élevé : 83 % pour les légumes et 96 % pour le riz. Néanmoins, le pays doit importer 26 millions de tonnes de céréales, dont 65 % de maïs et 20 % de blé. À la fin de l’année 2019, le déficit commercial alimentaire frôlait les 60 milliards d’euros (59,9 milliards).

Le secteur agroalimentaire représente 8 % du PIB et emploie un million de salariés dans 40 000 entreprises. En 2017, il était évalué à 1,4 milliard d’euros, soit seulement 1,5 % des ventes agricoles japonaises.

Les Japonais consomment en moyenne 6,5 kg de bœuf par an et par personne, avec des importations principalement en provenance des États-Unis et de l’Australie. Les tarifs douaniers sur le bœuf ont diminué de 38,5 % en 2020 à 25,8 %, et devraient atteindre 9 % en 2033. Le porc, soumis à une réglementation différente, verra ses droits de douane disparaître totalement en 2027.

Le poulet reste la viande la plus consommée par les Nippons. En 2021 sa production était de 1,78 million de tonnes. Cette production locale insuffisante nécessite de se tourner, principalement vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour importer le complément, estimé à 211 millions d’euros en 2018.

Les importations de légumes transformés représentaient 1,89 million de tonnes pour 2,8 milliards d’euros en 2018, provenant majoritairement de Chine et des États-Unis.

Enfin, l’aquaculture générait 3,4 milliards d’euros, et en 2019, le Japon se positionne comme le quatrième marché d’exportation agroalimentaire européen.

 

La production agricole au Japon en déclin et ses défis 

 

L’agriculture japonaise traverse une période de profondes mutations, marquée par une réduction significative de sa production et une dépendance croissante aux importations. En 2024, les stocks du secteur privé sont tombés à 1,56 million de tonnes, tandis que seulement 60 % des rizières sont exploitées. La production de riz s’établit désormais autour de 7 millions de tonnes par an, bien en dessous du pic historique de 14,45 millions de tonnes.

Malgré cette baisse, la demande intérieure pour le riz a légèrement augmenté de 110 000 tonnes entre juin 2023 et juin 2024, atteignant 7,02 millions de tonnes. 

En moyenne, un Japonais consommait environ 50,9 kilogrammes de riz par an en 2022. Cette consommation, bien que toujours élevée, reflète la transition vers une alimentation plus diversifiée et occidentalisée. Le Japon, autrefois largement autosuffisant pour cette denrée, encourage désormais les exportations, le riz nippon étant très apprécié à l’étranger pour sa qualité supérieure. 

Cependant, cette évolution se traduit par une dépendance accrue aux importations. Le pays est l’un des plus gros importateurs d’agroalimentaire au monde, avec un déficit commercial alimentaire estimé à 46,4 milliards d’euros en 2018. Il est le deuxième plus grand importateur de produits alimentaires européens en Asie après la Chine, une situation qui représente une opportunité stratégique pour les exportateurs français. 

Par ailleurs, la production agricole, sylvicole, de la pêche et de l’aquaculture a diminué de 30 % en vingt ans pour atteindre aujourd’hui 67 milliards d’euros. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, dont le vieillissement de la population agricole, la diminution des surfaces cultivées et une modernisation insuffisante pour compenser la perte de main-d’œuvre. 

La production agricole au Japon
La production agricole au Japon
 L’impact économique et les perspectives pour l'agriculture au Japon

 

L’agriculture reste une composante importante du produit intérieur brut (PIB) japonais, mais son poids économique tend à diminuer. En 2023, le PIB agricole s’élevait à 5 369,50 milliards de yens, en légère hausse par rapport à 5 312,10 milliards en 2022. Toutefois, ces chiffres sont loin du niveau moyen de 6 372,15 milliards de yens observé entre 1994 et 2023. Le record historique de 8 015,90 milliards atteint en 2000 contraste fortement avec le point le plus bas de 4 808,90 milliards en 2018. 

Cette évolution souligne les difficultés rencontrées par le secteur face à la concurrence internationale et aux changements structurels. Le taux d’autosuffisance alimentaire, bien que variable selon les denrées, est en nette diminution. Après-guerre, il s’élevait à 70 %, mais il est désormais tombé à environ 40 %. Ce recul est principalement dû aux nouvelles habitudes alimentaires, favorisant une consommation accrue de protéines animales et de produits importés.

Les importations de céréales représentent 26 millions de tonnes, dont 65 % de maïs et 20 % de blé. Le Japon doit également importer de grandes quantités de viande pour répondre à la demande nationale : 650 000 tonnes de viande bovine, 1,3 million de tonnes de viande porcine et un volume similaire pour la volaille. Au total, le taux d’autosuffisance pour la viande s’établit à seulement 53 %, accentuant la dépendance du pays aux marchés étrangers. 

 

Face à ces défis, l’avenir du secteur agricole au Japon repose sur plusieurs leviers de transformation. La modernisation des exploitations par l’introduction de nouvelles technologies, comme l’automatisation du tri des produits agricoles (15 pommes sélectionnées par seconde), est une piste envisagée pour accroître la productivité. Le gouvernement japonais mise également sur l’exportation de ses produits haut de gamme, comme le riz et la viande wagyu, afin de soutenir l’économie agricole. La nécessité d’une réforme profonde du secteur se fait sentir. Le Japon devra renforcer ses capacités de production nationale, tout en adaptant ses politiques agricoles pour garantir une meilleure résilience face aux évolutions du marché mondial. Le pays reste un acteur majeur du commerce agroalimentaire, se positionnant en 2019 comme le quatrième marché d’exportation des produits agricoles européens après les États-Unis, la Chine et la Suisse. 

 

Un secteur agricole en transition

 

L’agriculture japonaise traverse une période de changement, marquée par une diminution de sa production et une dépendance croissante aux importations. En vingt ans, la production agricole, sylvicole, halieutique et aquacole a chuté de 30 %, atteignant 67 milliards d’euros. Le taux d’autosuffisance alimentaire, autrefois de 70 %, est aujourd’hui d’environ 40 %, sous l’effet de l’évolution des habitudes alimentaires, avec une place plus importante accordée aux protéines animales. 

Le riz, pilier de l’alimentation japonaise, illustre parfaitement ces transformations. En 2024, les stocks privés sont tombés à 1,56 million de tonnes, et seuls 60 % des rizières sont exploitées. La production annuelle se maintient autour de 7 millions de tonnes, bien en dessous du pic historique de 14,45 millions de tonnes. Malgré une forte demande intérieure, le gouvernement favorise les exportations pour valoriser son riz à l’international. 

 

Modernisation et défis à surmonter pour le Japon

 

Le secteur agricole doit également faire face à un vieillissement préoccupant de sa main-d’œuvre et à une baisse du nombre d’agriculteurs. Parallèlement, le Japon est l’un des plus grands importateurs agroalimentaires mondiaux, avec un déficit commercial estimé à 46,4 milliards d’euros en 2018. Les importations concernent principalement les viandes, les céréales et les produits de la mer. 

Pour relever ces défis, le Japon mise sur l’innovation technologique. La robotisation et l’automatisation, notamment dans le tri des produits agricoles, deviennent des outils essentiels pour pallier le manque de main-d’œuvre et améliorer la productivité. 

 

Malgré ces difficultés, le pays demeure un acteur clé du commerce agroalimentaire. En 2019, il se classait comme le quatrième marché d’exportation des produits agricoles européens. L’avenir du secteur repose sur des réformes visant à renforcer la production nationale tout en optimisant son positionnement sur les marchés internationaux.

La production agricole au Japon
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