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Economie, Marketing, Commerce, Force de Vente, Ecologie

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La production d’Olive au Maroc

La production d’Olive au Maroc

La production d’Olive au Maroc

La production d’Olive au Maroc

 

Au Maroc, l’olive c’est plus qu’un fruit : c’est notre travail, notre saison, notre pain. Dans presque toutes les régions, on cultive l’olivier depuis longtemps. Quand vient le temps de la récolte, tout le monde s’y met. L’huile d’olive, c’est une richesse du pays, et pour beaucoup d’entre les marocains, c’est ce qui fait vivre la famille.

 

Rôle économique et social de la filière oléicole

L’oléiculture marocaine fait partie des activités essentielle de l’agriculture du pays. S’étendant sur plus de 1,09 million d’hectares, elle génère un chiffre d’affaires d’environ 610 millions d’euros et une valeur ajoutée brute proche de 510 millions d’euros. Environ 380 000 personnes travaillent dans cette filière pour l’équivalent de 51 millions de journées de travail.Il joue un rôle crucial dans la stabilité sociale des zones rurales, tout particulièrement pour les femmes qui occupent plus de 25 % de ces postes. Avec plus de 1,9 million de tonnes produites dans les meilleures années, l’oléiculture constitue l’une des principales sources de revenus agricoles du pays. Elle permet de renforcer l’autosuffisance alimentaire tout en soutenant un tissu agro-industriel dense et diversifié, depuis la trituration artisanale jusqu’aux conserveries modernes. En plus de son importance économique, cette filière a favorisé la cohésion territoriale en assurant une activité agricole même dans les zones marginales, contribuant ainsi à limiter l’exode rural. Grâce à son envergure, elle occupe aujourd’hui une place stratégique dans la vision agricole du Royaume, conciliant productivité, emploi et durabilité.

 

Dynamique de production et répartition géographique

Le développement de la filière oléicole a reposé sur l’extension continue des plantations, atteignant 1,22 million d’hectares à l’horizon 2020. Cette progression a permis de renforcer la production, ciblant les 2,5 millions de tonnes d’olives par an. Les deux principales régions productrices, Fès-Meknès (33 %) et Marrakech-Safi (21 %), concentrent à elles seules plus de la moitié des surfaces. La variété « Picholine marocaine » domine très largement, couvrant 96 % des plantations, en raison de son adaptation aux conditions climatiques locales. Cependant, les variations de production reflètent une forte dépendance aux précipitations. Ainsi, après une performance record de 1,9 million de tonnes en 2021, la campagne 2023 a été marquée par une baisse drastique, ramenant la production à 1,07 million de tonnes. Cette chute est particulièrement visible dans les zones touchées par le déficit hydrique persistant comme l’Oriental, Marrakech-Safi et Béni Mellal-Khénifra. Pour faire face à ces aléas climatiques, les pouvoirs publics ont misé sur la réhabilitation de 100 000 hectares d’oliveraies existantes et la promotion des techniques d’irrigation localisée pour stabiliser la productivité à long terme.

La production d’Olive au Maroc
La production d’Olive au Maroc
Structuration industrielle et capacités de transformation

Le tissu industriel de l’oléiculture marocaine est riche et structuré. Il comprend plus de 11 000 unités traditionnelles de trituration (Maâsras) qui transforment l’équivalent de 270 000 tonnes d’olives par an. Il existe aussi 948 structures modernes et semi-modernes avec une capacité combinée de 1,8 million de tonnes. À cela s’ajoutent environ 75 conserveries industrielles avec une capacité de 203 000 tonnes par an, spécialisées dans les olives de table destinées au marché local et à l’export. Cette infrastructure permet non seulement de valoriser la production nationale, mais aussi de créer de nombreux emplois en aval de la chaîne de valeur. La structuration du secteur industriel a bénéficié du soutien public à travers le Plan Maroc Vert et son pilier II, qui a facilité les investissements dans les unités modernes de transformation et d’emballage. L’essor de ces installations a permis une montée en qualité des produits transformés, améliorant leur compétitivité sur les marchés étrangers. En parallèle, l’État a renforcé les normes d’hygiène et de traçabilité, créant un environnement favorable à la labellisation des produits, notamment dans l’huile d’olive extra-vierge.

 

Exportations et positionnement sur les marchés internationaux

Grâce à l’amélioration de sa qualité et à sa compétitivité croissante, le Maroc s’est imposé sur le marché mondial. Les exportations annuelles s’élèvent à près de 88 000 tonnes de fruits et 31 000 tonnes d’huile. En 2022, les ventes agroalimentaires ont franchi la barre des 7,3 millions d’euros, soutenues par une demande en forte croissance, notamment en Amérique du Nord. Les USA, important 22 000 tonnes sont un client essentiel pour ce pan de l’agriculture. Ce dynamisme permet non seulement de soutenir la balance commerciale mais aussi d’apporter un flux continu de devises estimé à plus de 180 millions d’euros par an. Cela place le royaume Shérifien en troisième position pour l’exportation des olives de tables au niveau mondial et à la neuvième place pour les exportations d’huiles. Pour consolider cette position, les exportateurs ont misé sur l’innovation dans le conditionnement, la diversification des produits transformés, ainsi que l’obtention de certifications internationales. Ces efforts ont contribué à asseoir la réputation du Maroc comme fournisseur fiable, respectueux des normes de qualité et capable de répondre à la demande des marchés les plus exigeants.

La production d’Olive au Maroc
La production d’Olive au Maroc
Crises climatiques et déséquilibres du marché interne

 La campagne oléicole 2023 illustre une réalité préoccupante : la production devrait plafonner à seulement 950 000 tonnes, soit une baisse de 44 % par rapport au record de 2021. Cette chute s'explique par un déficit pluviométrique accentué, une fatigue des arbres due au manque de repos végétatif, et la succession de sécheresses. Le marché intérieur est directement impacté, car seulement 90 000 tonnes d’olives sont disponibles à la consommation, alors que les besoins nationaux s’élèvent en moyenne à 135 000 tonnes. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande engendre une pression sur les prix, dont l’envolée continue fragilise le pouvoir d’achat. L’impact se fait aussi sentir chez les transformateurs, contraints de réduire leurs volumes. Cette tension pousse certains opérateurs à importer de nouvelles variétés ou à diversifier leurs sources d’approvisionnement, mais cela ne suffit pas à compenser le recul. En réponse, les autorités prévoient l’extension de la superficie cultivée à 1,4 million d’hectares et la réhabilitation de 100 000 hectares pour stabiliser la production autour de 3,5 millions de tonnes, objectif fixé pour les prochaines années.

La production d’Olive au Maroc
La production d’Olive au Maroc
Résultats financiers et perspectives de croissance du secteur

Entre 2015 et 2022, les exportations d’huile d’olive sont passées de 17 000 à 31 000 tonnes et celles des olives de table de 58 000 à 90 000 tonnes. Ces performances ont généré plus de 183 millions d’euros de recettes annuelles, en hausse de 700 millions de dirhams (environ 66 millions d’euros) par rapport à la moyenne des années 2003-2007. Le secteur parvient ainsi à stabiliser un flux d’exportations de 91 300 tonnes d’olives de table, 15 000 tonnes d’huile d’olive et 13 700 tonnes d’huile de grignons d’olive par an. Ces résultats favorisent l’équilibre de la balance commerciale, avec un apport net de plus de 180 millions d’euros par an en devises. En 2023, sur le seul premier semestre, les exportations d’huile d’olive ont atteint 634 millions de dirhams (environ 60 millions d’euros), contre 216 millions l’année précédente pour la même période. Le Maroc vise désormais à intégrer davantage de valeur ajoutée dans les exportations en développant des produits bios et à haute valeur nutritionnelle, capables de conquérir des niches de marchés européens, asiatiques et américains sensibles à la traçabilité et à la qualité.

 

Bon, on va dire les choses simplement. L’olive, ce n’est pas juste un fruit, c’est le pain quotidien de milliers de familles. Dans les champs, sous la chaleur ou la pluie, on la cultive avec nos mains et notre courage. Elle fait tourner les moulins, les conserveries, les camions et les marchés. Mais ces dernières années, c’est plus dur. Le stress hydrique qu’a connu le Maroc au cours des dernières années rend les récoltes plus faibles. Cela a une incidence directe sur les prix de ventes des olives et des dérivés. Faut qu’on tienne, faut qu’on s’adapte. L’olive, c’est notre gagne-pain, notre savoir-faire, notre fierté. On veut que nos enfants continuent ce métier avec dignité. Alors on s'accroche, on innove, on travaille dur. Tant qu’il y aura des olives, on sera là, solides et unis. Voilà comment les marocains considèrent ce secteur.

La production d’Olive au Maroc
La production d’Olive au Maroc

 

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