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3 Février 2025
Le cidre doux ou pétillant est connu de tous, mais sait-on qu’il existe des variétés comme le cidre sec, le cidre de glace, ou encore des cidres à fermentations mixtes ? Derrière chaque bouteille se cache un monde de diversité, d’innovation et de traditions profondément ancrées dans les cultures. Cette boisson millénaire issue de la pomme se réinvente au fil des années et joue un rôle impactant dans les sociétés d’hier et d’aujourd’hui.
Avec des origines très anciennes, le cidre s’obtient par la fermentation du jus de pomme. Cette boisson alcoolisée se distingue du fait qu’elle ne peut être classée ni comme une bière ni comme un vin, mais elle possède des similitudes avec ces deux catégories. À partir des pommes spécifiques dites à cidre et sélectionnées pour leur acidité, amertume et douceur, le jus fermente naturellement ou avec l’ajout de levures, transformant les sucres en alcool. Le degré d’alcool varie généralement entre 2 % et 8 %, selon le type et la méthode de fabrication.
On distingue d’autres types de cidre en dehors du cidre doux, pas très alcoolisé, sucré et fruité et le cidre pétillant, naturellement effervescent ou gazéifié artificiellement, déjà très connus. Au fil du temps, le cidre brut a rejoint la ligue, il se présente plus sec avec une teneur en alcool plus élevée, et moins sucré que le cidre doux, mais fortement acide. Aussi, le cidre de glace, fabriqué à partir des pommes congelées avant le pressage et souvent comparé au vin de glace, avec une douceur prononcée, une acidité équilibrée et un degré d’alcool entre 7 et 10 %. Certains cidres incluent d’autres fruits pour diversifier les saveurs et ajouter une dimension unique. Le choix des pommes et des fruits complémentaires s’avère donc déterminant pour le goût et la texture afin de créer divers styles de cidre.
La production mondiale de cidre est dominée par l’Europe, avec la France et l’Espagne en tête, suivies du Royaume-Uni et des États-Unis. Les principales régions de production incluent ainsi la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire. La France représente le premier producteur mondial, malgré des défis liés au climat et à l’agronomie. Avec une production d’environ 15 à 20 % de la production globale, sa récolte annuelle moyenne s’élève jusqu’à 250 000 tonnes de pommes à cidre. L’Espagne contribue presque au même niveau que la France dans sa production. Quant au Royaume-Uni, il produit environ 10 à 15 % du cidre mondial, légèrement au-dessus des États-Unis qui connaissent une croissance notable ces dernières années.
On estime la production mondiale de cidre à environ 26 millions d’hectolitres, ce qui vaut environ 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Ce secteur contribue à la création d’emplois dans l’agriculture, la transformation et le tourisme, et favorise le développement rural en stimulant l’économie locale, les commerces locaux et le maintien de l’activité agricole.
Par ailleurs, l’exportation et le commerce international se font avec les grands marchés tels que : la France, le principal exportateur mondial, avec un marché exporté valorisé à plus de 50 millions d’euros par an, notamment vers le Royaume-Uni, la Belgique et les États-Unis. L’Espagne et le Royaume-Uni exportent également des volumes significatifs, notamment de cidre artisanal ou haut de gamme. D’autres marchés émergents comme en Amérique du Nord, en Asie et en Australie connaissent une demande en forte croissance pour les cidres artisanaux et naturels.
Le secteur de la production de cidre, avec ses innovations telles que le cidre de glace, sec et à fermentations mixtes, démontre une compétitivité croissante face à d’autres boissons alcoolisées, en offrant des produits uniques qui répondent à une demande de diversité et de qualité. Toutefois, l’on se demande bien jusqu’où le cidre pourra repousser les limites de ses traditions pour conquérir de nouveaux consommateurs, tout en restant fidèle à ses racines.