11 Octobre 2024
Cette société SNSM (abréviation de Société nationale de sauvetage en mer) a été créée en 1967 après la fusion de 2 autres sociétés qui avaient été fondées en 1865 et 1873. Le 30 avril 1970, la SNSM a été reconnue d’utilité publique.
Les sauveteurs qui font partie de la SNSM sont tous des bénévoles venant de professions maritimes, marin-pêcheur, marins, voir plaisanciers, ils sont tous très aguerris, et doivent se trouver en 20 minutes au poste d’alerte. Ils ne touchent aucun salaire, aucune indemnité ni prime. Ils sont 11 000 en France, dont 12 % de femmes, et la moyenne d’âge se situe à 49 ans. Le tout est encadré par un siège de 130 collaborateurs salariés avec des cadres bénévoles spécialisés dans différentes compétences.
Aujourd’hui, les bénévoles peuvent venir d’horizons professionnels différents. Ils bénéficient alors de formations à la navigation et au sauvetage très poussées, et suivent des entrainements d’une manière régulière toute l’année dans les structures où ils sont rattachés. Il existe un âge minimum pour intégrer la SNSM comme sauveteur, situé à 18 ans.
Chaque membre d’équipage à sa spécialité : patron, radio, mécanicien, canotier, secouriste, nageur de bord, plongeur de bord, sauveteur.
La SNSM, comptabilise 206 stations de sauvetage sur le territoire de France métropolitaine et également en outre-mer, 229 postes de secours sur les plages et 32 centres de formation (chiffres fournis par la SNSM).
En 2023, il y a eu 440 000 heures de formation et 371 nouveaux sauveteurs, 27 400 personnes prises en charge pour 9 300 interventions des sauveteurs.
Sa flotte se compose de 785 embarcations avec des navires hauturiers de 17 mètres capables d’intervenir efficacement par gros temps, de vedettes de 1 ère et 2e classe d’environ 13 mètres, qui sont insubmersibles et autoredressables, et qui peuvent donc naviguer dans des conditions extrêmes, des embarcations semi-rigides d’une capacité de traction importante, des pneumatiques, des scooters des mers, etc.
La SNSM n’est pas étatisée, mais effectue malgré tout des missions de service public.
En 2023, environ 80 % du budget nécessaire au bon fonctionnement proviennent de dons privés (générosité du public et partenaires privés), le reste étant financé d’une part par l’État, et d’autre part par la participation des collectivités territoriales (structures administratives qui prennent en charge les intérêts de la population et des territoires).
Une certaine inquiétude se fait sentir au niveau des engagements de bénévoles… cette baisse de l’engagement des gens se ressent d’ailleurs dans d’autres organismes ou pour d’autres manifestations qui peinent parfois à réussir à en maintenir l’organisation. La société est en pleine mutation, les gens changent aussi.