15 Janvier 2024
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La conjonctivite, une inflammation oculaire connue depuis longtemps, fait actuellement des ravages au Congo-Brazzaville, posant un défi de santé publique aux communautés locales. Comprendre l’impact de cette affection devenue une épidémie ainsi que les mesures nécessaires pour atténuer sa propagation est aujourd’hui essentiel.
Il s’agit d’une inflammation de l’intérieur des paupières et de la conjonctive, la membrane transparente qui recouvre la surface de l’œil.
La conjonctivite peut être causée par des infections virales ou bactériennes, mais elle peut aussi être due à des réactions allergiques ou d’autres irritants. Lorsqu’elle est d’origine virale, elle est souvent contagieuse et cela peut se propager par contact direct avec les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée. Lorsqu’elle est bactérienne, elle est également contagieuse et se propage par contact direct. En revanche, lorsqu’elle est d’origine allergique, elle n’est pas contagieuse et ne se déclenche qu’en cas de réaction allergique.
Concernant les symptômes, ils peuvent se manifester par la rougeur des yeux, des démangeaisons, un larmoiement excessif, des sécrétions oculaires, des sensations de brûlure. Selon la cause, ces signes peuvent varier.
Actuellement devenue un fléau au Congo-Brazzaville, la conjonctivite a gagné en prévalence en touchant une grande partie de la population, notamment celle des villes de Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie. La quantité et la rapidité de propagation des cas enregistrés à ce jour laissent à penser qu’il s’agit en réalité d’une épidémie, observée depuis le début de cette nouvelle année.
Plusieurs facteurs pourraient justifier l’exposition accrue à la conjonctivite dans certaines régions du Congo-Brazzaville. Parmi ces facteurs, il y a :
Ces facteurs ne sont pas exhaustifs et peuvent varier selon les zones. Les autorités sanitaires locales doivent dès maintenant jouer un rôle crucial dans la sensibilisation, la prévention et la gestion de cette épidémie même si elle n’est pas considérée comme extrêmement grave.
La population congolaise a très souvent recours à des pratiques médicales traditionnelles et l’épidémie actuelle de conjonctivite présente un défi de taille exacerbé par les préférences traditionnelles en matière de soins de santé.
Au Congo, la médecine traditionnelle, les remèdes à base de plantes et d’herbes ainsi que les pratiques transmises de génération en génération jouent un rôle significatif dans la gestion des affections oculaires notamment la conjonctivite.
L’utilisation des plantes telles que les feuilles de Tomates ou les feuilles de Moringa, pour traiter la conjonctivite est une pratique à laquelle la population congolaise recourt le plus en ce moment même pour prévenir de l’infection pour des personnes saines.
Il est essentiel de noter que les approches traditionnelles arrivent à apporter un soulagement symptomatique. Toutefois, elles ne remplacent pas nécessairement les traitements médicaux modernes, surtout en cas d’infection bactérienne. Il est donc recommandé de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et des conseils sur les traitements appropriés.
La conjonctivite au Congo-Brazzaville se déploie dans un contexte où les choix oscillent entre tradition et modernité. En unissant les forces de la médecine traditionnelle et des traitements médicaux modernes, le traitement pourrait non seulement s’avérer plus efficace, mais aussi honorer et respecter les pratiques de guérison chères à la population congolaise.