27 Septembre 2023
Situé en Afrique centrale, le Congo-Brazzaville est un pays côtier. Il est arrosé par deux fleuves (le fleuve Congo et le fleuve Kouilou-Niari), plus de dix affluents (le Djoué, le Sangha, l’Alima, l’Oubangui…), des nombreux rivières et ruisseaux. Nous notons également la présence de quelques lacs (lac Télé, lac Nanga…). L’abondance des milieux aquatiques et la disponibilité des zones marécageuses facilitent la gestion des ressources halieutiques au Congo-Brazzaville.
Les ressources halieutiques ne sont autres que l’ensemble des êtres vivants des milieux aquatiques. Il peut s'agir des espèces animales ou végétales. Nous vous signalons de ne pas avoir les connaissances sur la production halieutique du règne végétal au Congo-Brazzaville.
Le Congo-Brazzaville possède plusieurs ressources halieutiques. Si elles sont bien gérées, le Congo pourait exporter sa production halieutique. Malgré cela la production halieutique n’arrive pas à couvrir les besoins nationaux d’où sa dépendance à l’importation des ressources halieutiques pour pouvoir couvrir les besoins des congolais. En 2021, le Congo-Brazzaville a consacré 96.424.633.103 FCFA (environ 148 millions d’euros) pour l’importation des ressources halieutiques selon les données du guichet unique des opérations transfrontalières. Pour faire face à cela le gouvernement par le biais du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche à lancer une opération visant à exploiter les milieux marécageux pour l’élevage des poissons et réhabiliter les sites déjà existants comme celui du district de Mindouli, Mfouati, Madingou…. L’objectif est de pouvoir couvrir les besoins nationaux et limiter l’importation des ressources halieutiques au Congo.
Le Congo compte trois moyens de production halieutiques : la pêche artisanale, la pêche industrielle et la pisciculture.
La pêche artisanale se pratique dans tout le territoire national. Elle se pratique soit à la nasse, à la ligne, au filet. Elle est généralement vivrière dans les villages, car sa production n’arrive à peine de couvrir les besoins de quelques foyers. Cette pêche peut être continentale lorsqu’elle est pratiquée dans les Fleuves, les affluents, les rivières et les lacs. Elle est maritime lorsqu’elle est pratiquée dans l’Océan Atlantique. Elle est pratiquée par les nationaux et les Ouest africains, plus précisément les Béninois couramment appelés les "popos" dans la ville de Pointe-Noire. Les Béninois comptent plusieurs compagnies de pêche et ils possèdent des pirogues qui leur permettent de pratiquer ladite pêche. Les poissons issus de cette pêche sont vendus sur le territoire national
La pêche moderne est aussi continentale et martine. Elle est pratiquée au nord du pays dans le fleuve Congo et ces affluents, au sud dans l’Océan Atlantique. La production de cette pêche est commercialisée dans les différents marchés nationaux sous forme de poisson frais, poisson fumé ou encore poisson salé. Les plus grandes sociétés qui pratiquent cette pêche sont chinoises. La pratique de cette pêche au Congo aide de beaucoup le gouvernement, car elle contribue à la réduction du taux de chômage. Elle offre de l’emploi dans deux secteurs : l’approvisionnement et le commerce.
Le gouvernement congolais a lancé un projet de l’élevage des poissons. Ce projet vise à exploiter et alimenter plus de 1500 étangs dans les différents départements du Congo pour pouvoir renforcer la production halieutique. Bien que quelques sites sont fonctionnels dans l’ensemble du territoire national comme celui de : Oyo, Etoumbi,Tchikapika, Boundji, Owando, Makoua, Ewo, Mbama, Okoya, et Mfouati…, le Congo a toujours besoin du renfort en approvisionnement des ressources halieutiques. Donc il est impérieux que le gouvernement puisse booster l’élevage des poissons qui existe encore à l’échelle familiale et artisanale.
Beaucoup des facteurs rendent difficile la pratique de la pêche au Congo. Parmi tant d’autres, nous pouvons citer la pollution de l’eau, le réchauffement climatique, la surpêche, l’inaccessibilité de certaines rivières…
En somme, le Congo est riche en ressources halieutiques. Il suffit d’une bonne gestion et de l’implication du gouvernement pour que les choses aillent de l’avant.
Pensez-vous que le Congo-Brazzaville pourra limiter l’importation des ressources halieutiques dans les années à venir ?