7 Octobre 2024
En tant qu’économie ouverte, la Tunisie dépend fortement de ses relations commerciales avec d’autres pays. En 2024, les principaux partenaires commerciaux incluent les pays de l’Union européenne, les pays du Maghreb ainsi que d’autres partenaires internationaux.
La Tunisie a toujours joué un rôle stratégique dans le commerce international, grâce à sa position géographique au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et du Moyen-Orient. Historiquement, des civilisations comme les Phéniciens et les Romains ont utilisé Carthage, l’actuelle Tunisie, comme un centre névralgique pour les échanges commerciaux dans la Méditerranée. Cette tradition a continué à travers les époques, notamment l’expansion arabe, renforçant les liens économiques entre l’Europe et le monde arabe.
Aujourd’hui, les relations commerciales de la Tunisie se renforcent davantage avec une forte dépendance envers l’Union européenne et ses voisins régionaux tout en s’étendant à de nouveaux marchés à l’échelle internationale. Ces relations sont essentielles pour l’économie tunisienne, tant pour les exportations que pour les importations de technologies et de ressources.
Actuellement, les principaux partenaires de la Tunisie se classent en trois catégories, notamment l’Union européenne, les pays maghrébins et d’autres puissances internationales comme la Chine et les États-Unis.
L’Union européenne se démarque parmi les principaux partenaires commerciaux de la Tunisie avec des pays comme la France et l’Allemagne. Considérés comme clients majeurs, la France et l’Allemagne exportent respectivement plus de 22 % et plus de 12 % des produits tunisiens, soient environ 4,5 et 2,5 milliards d’euros, en particulier dans les secteurs du textile, des composants électroniques et des produits agricoles. L’Italie et l’Espagne sont également des partenaires de poids, particulièrement pour les échanges de biens manufacturés valant environ 3,7 milliards d’euros pour l’Italie. Les relations entre la Tunisie et l’UE sont renforcées par des accords commerciaux bilatéraux qui facilitent les échanges et l’investissement direct étranger (IDE), notamment dans le cadre de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA).
Parmi les voisins régionaux de la Tunisie, la Libye et l’Algérie sont des partenaires commerciaux essentiels dont les exportations représentent environ 4,3 % du total tunisien soit environ 800 à 860 millions d’euros, principalement dans les produits agricoles et les matériaux de construction. L’Algérie, en tant que voisin immédiat et producteur d’énergie, représente également un fournisseur important dans les secteurs du gaz et des hydrocarbures.
Quant à la Chine, elle fournit environ 10,5 % des importations du pays soit une valeur de 2,7 milliards d’euros, ce qui en fait le principal fournisseur étranger de la Tunisie avec des produits allant des biens manufacturés aux équipements technologiques. Les États-Unis dont les exportations équivalent environ 2,4 % soit 860 millions d’euros, et l’Arabie Saoudite contribuent dans les secteurs des technologies, de l’agroalimentaire et de l’énergie.
Les échanges commerciaux jouent un rôle crucial dans l’économie locale en Tunisie, notamment en soutenant l’emploi et dynamisant les petites et moyennes entreprises (PME). Grâce aux exportations vers des partenaires clés comme la France et l’Italie, des secteurs tels que le textile et l’industrie mécanique créent de nombreux emplois et assurent une partie importante de l’activité économique locale. Ce soutien permet aux entreprises de prospérer et de renforcer leur présence sur le marché international.
Les importations en provenance de pays comme l’Allemagne, la Chine ou les États-Unis apportent des technologies avancées et des équipements essentiels à la modernisation des entreprises locales, leur permettant de rester compétitives dans un environnement mondial de plus en plus technologique.
L’union fait la force et cela s’applique parfaitement aux échanges commerciaux qui lient la Tunisie aux autres nations. Ces échanges ont une influence directe sur la balance commerciale du pays, avec les exportations qui contribuent à réduire le déficit commercial et à renforcer les réserves en devises, pendant que les importations, bien qu’indispensables, créent une pression sur la balance des paiements. Toutefois, quel serait l’impact pour la Tunisie, si elle parvenait à élargir ses partenaires commerciaux en Afrique subsaharienne et en Asie, tout en réduisant sa dépendance aux marchés européens ?