Le salaire moyen de l’Espace Schengen

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Entre liberté de mouvement et diversités économiques, l’exploration du salaire moyen de l’Espace Schengen réserve bien de surprises. Découvrons-le en levant le voile sur les potentiels facteurs qui justifieraient cette disparité.

Définition de l’espace Schengen

L’espace Schengen est un accord qui regroupe 27 pays d’Europe, qui a pour but de permettre une libre circulation des personnes entre les pays signataires sans contrôles aux frontières intérieures. Les citoyens de ces pays peuvent voyager librement sans avoir besoin d’un passeport ou d’un visa pour entrer dans un autre pays de cet espace.

Plus de 400 millions de personnes bénéficient des avantages de l’Espace Schengen qui sont bien nombreux. Au-delà de la libre circulation, il y a la facilitation des échanges économiques et touristiques, le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union européenne en matière de sécurité, de justice et de liberté, et la simplification des procédures administratives qui fait que les citoyens de l’Espace Schengen peuvent travailler, étudier et vivre dans n’importe quel pays membre sans besoin d’avoir un permis de travail ou un visa, en d’autres termes cela signifie ne plus être soumis aux contrôles frontaliers à l’intérieur de cette zone. Cet accord porte le nom de la commune luxembourgeoise qui a accueilli en 1995 les différents signataires des pays concernés.

Fonctionnement de l’espace Schengen

Les normes de l’espace Schengen ont été établies depuis 1997 par le droit de l’Union européenne. Bien que la plupart des pays membres de l’Union européenne, notamment 23 pays, font partie de l’Espace Schengen, il y a également des pays non membres de l’Union européenne qui font partie de cet espace, tel le cas de la Norvège, l’Islande, la Suisse et le Liechtenstein.

Les conditions d’entrée dans l’Espace Schengen dépendent de plusieurs facteurs tels que la nationalité, l’âge, le statut vaccinal, la provenance du visiteur, etc. Les règles changent selon les pays appartenant ou non à l’Union européenne.

L’Espace Schengen utilise un SIS (Système d’Information Schengen) institué en 2006 et mis en service en 2013, qui est un fichier informatique utilisé par certains États membres de l’Union européenne dans le cadre de la convention de Schengen et de la coopération policière européenne. Les différents services de sécurité peuvent y consulter ou y enregistrer des informations sur des personnes ou des objets. Étant donné que les pays Schengen ont une libre circulation des personnes, les travailleurs peuvent potentiellement chercher des opportunités d’emploi dans différents pays de la zone. De ce fait, on retrouve plusieurs secteurs d’activités dans l’Espace Schengen ; ils sont nombreux et variés, mais les plus importants sont :

• Les services, qui sont le secteur d’activité le plus en avant et qui représentent environ 70 % du PIB de l’UE. Sachant qu’en 2022 le PIB de l’UE s’élevait à environ 15 810 milliards d’euros.
• L’industrie, un autre secteur d’activité important, représentant environ 25 % du PIB de l’UE
• L’Agriculture aussi fait partie des plus importants avec environ 2 % du PIB de l’UE
• Le tourisme représente plus ou moins 10 % du PIB de l’UE

L’espace Schengen, il est vrai, crée un marché du travail commun, mais les écarts économiques entre les pays Schengen ne créent pas moins des variations significatives dans les opportunités d’emploi et les niveaux de salaire, et ce, malgré l’harmonisation des normes et des conditions de travail à travers la zone.

Facteurs de variations des salaires de l’espace Schengen

Parler d’un salaire moyen dans l’Espace Schengen est une généralisation complexe en raison des différences économiques et des niveaux de vie variés entre les pays. Ces écarts sont le premier facteur justifiant la variation dans les salaires. Plus loin, des facteurs tels que le secteur de l’emploi et l’expérience professionnelle influent aussi sur les variations de salaires. Les travailleurs peuvent être motivés à chercher des emplois dans des régions où les salaires sont plus élevés. Cela suscite l’intérêt et la comparaison des salaires moyens entre les pays membres de Schengen. Une récente étude a démontré que certains métiers sont mieux rémunérés que d’autres dans l’Espace Schengen, notamment :

• Data Scientist : avec une maitrise des méthodes statistiques, mathématiques et informatiques, le salaire annuel brut d’une data scientiste peut atteindre 113 000 euros en Suisse par exemple et près de 62 000 euros en Allemagne.
• Directeur financier : en Allemagne, le salaire moyen annuel d’un responsable des finances d’une entreprise est d’environ 144 000 euros tandis qu’en France le poste aura environ un salaire de 75 000 euros brut par an.
• Chef de projet : en fonction de la complexité des projets, le salaire moyen pour ce poste en France est de 109 000 euros par an, 113 000 euros en Allemagne et peut aller jusqu’à 127 000 euros au Royaume-Uni

Le salaire moyen dans l’Espace Schengen peut varier considérablement d’un pays à l’autre selon différents secteurs et professions.

L’examen du salaire moyen au sein de l’Espace Schengen offre une perspective fascinante sur les dynamiques économiques et les disparités qui existent au cœur de cette zone de libre circulation. En dépit de la cohésion que donne la possibilité de travailler sans entraves dans différents pays, la différence de niveaux dans le développement économique, des cultures professionnelles et des politiques salariales dessine un tableau très complexe.

Cependant, de quelle manière les différences culturelles impactent-elles les négociations salariales dans cette zone ? Par ailleurs, quels sont les secteurs d’emploi qui sont les plus touchés par ces significatives variations de salaires au sein de l’Espace Schengen ?