9 Septembre 2023
Le Maroc n’a pas de pétrole ni de gaz en son sol. Il doit donc faire face aux aléas des marchés pour ses approvisionnements et importations. La nécessité de se tourner vers les énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire se pose comme une priorité.
Les énergies renouvelables constituent une source stratégique de croissance verte pour les pays souffrant d’une pénurie d’énergies fossiles. Ils représentent une réponse durable, inépuisable et décarbonée aux défis futurs de la dépendance énergétique et aussi aux engagements des différents pays concernant la lutte pour la réduction des gaz à effet de serre. Le Maroc a adopté une nouvelle stratégie énergétique axée sur le développement des énergies solaire, éolienne et hydroélectrique pour renforcer sa politique énergétique.
Les implantations d’éolienne ont déjà débuté sur l’ensemble du territoire, un parc important est installé sur la partie nord du royaume vers Tanger et le port de Tanger Med, et une autre partie très importante se situe dans le sud du pays. Cette partie représentant 40 % du potentiel du pays. La région de Tarfaya comporte déjà 131 éoliennes générant une puissance de 301 mégawatts, faisant de ce parc le plus grand parc éolien d’Afrique.
Cette volonté et ces installations positionnent le Maroc au 16e rang mondial et une position de second sur la zone Afrique Moyen-Orient. Cette production éolienne représentant un peu plus de 11 % de l’électricité totale (source centre de réflexion internationale Ember)
Du côté de l’énergie solaire, le Royaume chérifien n’a pas eu une position attentiste.
Le Maroc a lancé un plan nommé NOOR, un premier complexe solaire NOOR Ouarzazate produit déjà de l’électricité depuis plusieurs mois. Il s’agit du plus grand complexe solaire au monde étendu pour le moment sur 3 0000 hectare.
Les plans en place prévoient de poursuivre dans cette voie, et en 2020 le solaire représentait déjà 19 %.
Cette stratégie permettra au pays de s’adapter aux défis mondiaux actuels. En effet, la capacité totale de production d’énergies renouvelables du Maroc devrait atteindre plus de 52 % d’ici 2030. Nous avons constaté que les choix des différentes technologies de production d’électricité utilisées au début de la transition énergétique marocaine n’étaient pas nécessairement optimaux. En effet, il a été démontré que les énergies renouvelables ont le potentiel de devenir dominantes dans le secteur électrique marocain lorsqu’elles sont combinées à des technologies de production flexibles, telles que les centrales électriques à cycle combiné et le stockage d’énergie hydroélectrique par pompage.
Le Maroc a lancé plusieurs stratégies et plans pour relever les défis climatiques, notamment le Plan Maroc Vert pour soutenir une agriculture intelligente face au climat, la Stratégie nationale énergétique pour déployer les énergies renouvelables, la Stratégie nationale de développement durable 2030 et le Plan national climat 2030.
« Le CCDR[1] montre comment le Maroc peut s’appuyer sur les efforts passés, passer au niveau supérieur et se lancer dans une transition ambitieuse vers un avenir résilient et à faibles émissions de carbone, où tout le monde est inclus. “Le modèle de croissance est élevé. Dans le même temps, les besoins d’investissement pour une telle transition seront importants et la création d’un environnement favorable au secteur privé sera vitale”, a déclaré Jesko Hentschel, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte.
Le Rapport national sur le climat et le développement au Maroc (CCDR) indique que l’investissement total nécessaire pour placer le Maroc fermement sur une voie résiliente et à faible émission de carbone d’ici les années 2050 s’élèverait à environ 78 milliards de dollars en valeur actuelle. Cet investissement pourrait être progressif, mais les bénéfices seraient importants, rendant le Maroc plus attractif pour les investissements étrangers directs et les exportations, tout en stimulant la croissance économique.
“Compte tenu des impacts du changement climatique, le Maroc fait déjà des progrès impressionnants dans sa quête d’un avenir sobre en carbone”, a déclaré Axel van Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale. “Ce rapport révolutionnaire définit les domaines prioritaires pour gérer l’eau et d’autres ressources et décarboner l’économie.
De la même manière que de forts progrès et avancées ont été faits sur l’éolien et le solaire, le Maroc travaille à la mise en place d’usines de désalinisation d’eau de mer pour faire face au stress hydrique important que connait le pays depuis plusieurs années.
Le CCDR est un nouvel outil de diagnostic de la Banque mondiale qui explore les liens entre climats et développement et identifie les actions prioritaires pour renforcer la résilience et réduire les émissions de carbone tout en soutenant la croissance économique et en réduisant la pauvreté. Le rapport du Maroc est le premier d’une série de rapports du CCDR publiés dans la région MENA[2].
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