Plan antistress hydrique au Maroc : une usine de dessalement à Casablanca

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Comme de très nombreux pays le Maroc est soumis aux changements climatiques, les feux importants au Chili, les Inondations dans le nord de la France, les tornades dans de nombreuses autres régions du globe. Le Maroc de son côté subit un stress hydrique de plus en plus important et cela depuis maintenant plus de 5 ans.

Des mesures anciennes, mais insuffisantes contre le stress hydrique au Maroc

De nombreuses mesures ont été prises pour lutter contre cette difficulté récurrente au Royaume, mais elles restent insuffisantes avec l’évolution des conditions climatiques.

Bien que de nombreux barrages ont été construits sur tout le territoire, l’absence abondante d’eau se fait ressentir sur toutes les régions, et cela pour l’agriculture ou l’usage comestible.

Les fortes pluies des derniers jours ont certes amélioré la situation, mais à date, le cumul de remplissage des barrages du royaume chérifien reste à 36 % des capacités totales, soit 15 % de moins qu’à la même date de l’année précédente.

Le futur de l’eau au Maroc

À moins d’une modification profonde et fort surprenante de la météorologie locale, rien ne laisse croire que la région va glisser sous un climat tropical.

Les barrages en place, et ceux en cours de finalisation montre donc une limite insuffisante.

En effet, la situation est déjà fort préoccupante dans l’agriculture et pour les exportations du Maroc. (voir notre article sur les déficits d’exportation agricole du Maroc)

Sous l’influence de Sa Majesté Mohammed 6, le gouvernement et les députés sont sommés d’activer le plan de mise en place de dessalement de l’eau de mer afin de pallier les premières difficultés d’approvisionnement de la mégalopole qu’est Casablanca.

Une première usine de dessalement de l’eau de mer à Casablanca

Le Royaume a pris une première décision en décidant de lancer la construction d’une première usine de dessalement d’eau de mer à Casablanca.

En considérant les stations déjà en place à travers le monde, la production se situe à 75 millions de mètres cubes annuellement. Celle de Casablanca sera la plus grande du continent africain. L’objectif clairement annoncé reste de couvrir les besoins en eau potable des populations, mais aussi de l’industrie agroalimentaire locale.

Les ressources d’eau locales devraient ainsi être préservées pour être réservées à l’agriculture et de l’élevage de la capitale économique du Royaume.

Cette première usine de dessalement marocaine à Casablanca est prévue pour entrer en production en 2027.

Cette usine de dessalement d’eau de Casablanca sera assumée financièrement par un partenariat entre deux entreprises marocaines dirigées par monsieur Aziz Akhannouch, chef du gouvernement actuel et la société espagnole Acciona spécialisée dans le BTP et les énergies renouvelables.

Qu’en sera-t-il des années à venir pour la victoire de l’eau au Maroc ?

D’après les informations du ministère de l’Équipement de l’eau, tout est mis en œuvre pour accélérer la mise en place des grandes décisions pour le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) prévue pour les années 2020 – 2027. Après l’usine de dessalement de Casablanca, 15 autres sites du même ordre sont prévus en production d’ici à l’année 2030.

Voici un objectif ambitieux pour le Royaume du Maroc, mais nécessaire pour son indépendance alimentaire et énergétique. Gageons que comme d’autres pays, cette solution de dessalement d’eau de mer sera une solution de secours fort positive comme par exemple Israël qui produit 97 % de son eau potable par dessalinisation.