Le réseau routier français en 2022

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À l’origine, les Gaulois avaient construit un réseau de voies qui leur permettait de se déplacer plus facilement et plus rapidement. Ils avaient même construit des ponts sur les rivières et les fleuves.

À la conquête de la Gaule, les Romains ont repris ces voies, qui sont devenues voies romaines.

Au début du XXe siècle, le remplacement des charrettes et chevaux par l’automobile a nécessité de refaire ces voies d’une façon plus solide et mieux adaptée, avec un empierrement, et par la suite avec un revêtement appelé goudron. On dit aujourd’hui que les routes sont bitumées.

Qu’est-ce que le bitume ? Il s’agit d’un produit issu de la distillation du pétrole, un mélange d’hydrocarbure (hydrogène et carbure).

Le réseau routier français est très important en nombre de kilomètres, et son organisation en étoile permet de se rendre dans toutes les directions avec un total de 1,1 million de kilomètres de voies bitumées, et aussi de 250 000 ponts…

La répartition du réseau routier de voies bitumées en France :

Les autoroutes : Il existe 11 250 km d’autoroute en France, qui se répartissent en 9000 km de concédées. Ce sont des autoroutes à péage qui appartiennent à l’État, et 2250 km non concédés sans péage et qui sont gérées par la DIR (Direction interdépartementale des Routes).

Les routes nationales : Elles représentent 9020 km. Voies importantes complémentaires des autoroutes. Elles ont une gratuité totale, financées et gérées par l’État. Elles relient les autoroutes aux régions.

Les routes départementales : Il s’agit d’un total de 378 000 km au total. Elles sont gérées par les départements et relient les communes aux régions. En 2004, une loi de décentralisation a transféré les 2/3 des routes nationales aux départements.

Les routes communales : 635 000 km. Ces voies appartiennent aux communes qui les construisent, les entretiennent, et effectuent les travaux nécessaires, en fonction des moyens de chacune de ces communes.

Les réseaux ruraux : Le Fonds européen agricole pour le développement rural finance les projets de développement en milieu rural, en relation avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Reste que ces voies restent soumises aux aléas climatiques et à la réception des financements concernés après

Les difficultés du réseau routier :

Il subit une importante circulation sur quasiment l’ensemble du réseau routier, puisqu’en 2020 87 % des déplacements des Français se faisaient par la route. (véhicules particuliers et transports en communs routiers et que 75 % des actifs utilisent leur voiture pour aller sur les lieux de travail.)

Les infrastructures souffrent donc des contraintes de première nécessité vis-à-vis de la sécurité routière, avec des prix d’entretien toujours en augmentation, et des budgets de

plus en plus réduits, et cela à tous les niveaux du réseau routier.

De la sorte, ce réseau routier français a perdu la première place du réseau mondial qu’il occupait en 2012, et en 2020 il ne se trouve qu’en dix-huitième position du classement des réseaux routiers mondiaux.

Suivant un rapport du Sénat de 2017, un investissement annuel de 1,3 milliard d’euros pendant les 15 prochaines années reste nécessaire pour maintenir notre réseau routier en l’état actuel, sans le faire évoluer.

Ce rapport précise également que sans augmentation des investissements, 60 % des chaussées nationales seront très dégradées et que 6 % des ponts seront impraticables. Ce constat est le même en ce qui concerne les routes départementales, car les départements ont réduit aussi leurs investissements par faute de budget.

L’entretien des infrastructures est aussi indispensable, si l’on veut atteindre les objectifs relatifs aux réductions des gaz à effet de serre, et l’urgence climatique ne va pas améliorer la neutralité carbone en 2050.