11 Octobre 2023
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C’est une augmentation globale de tous les prix et services, contrairement à une économie de marché, où il y a des hausses et des baisses suivant les produits.
Avec l’inflation on achète moins de produits puisque le pouvoir d’achat est réduit.
Un euro de 2023 n’a plus la même valeur qu’un euro de 2019, et donc ce sont les citoyens qui paient la facture.
En mars 2023, les prix de l’alimentation ont augmenté de 15,8 %. Une mauvaise analyse de la BCE (banque centrale européenne) a permis ce dérapage en essayant de soutenir trop tard l’activité économique qui peinait.
7 % en France, 9 % en Allemagne, jusqu’à 20 % dans quelques pays de la zone euro. Elle atteint un stade que nous ne connaissions plus depuis plusieurs dizaines d’années.
En effet, il faut revenir dans les années 1980 pour atteindre le niveau de 2023.
La pandémie mondiale de la covid qui a duré 2 ans a perturbé le niveau de l’inflation et la reprise de l’activité économique, après ces 2 années, due aux consommateurs qui rattrapent « le temps perdu », font que ces situations ont permis aux entreprises d’augmenter les prix.
La guerre en Ukraine qui amène une hausse des prix des matières premières (pétrole, gaz, huile, blé, etc.) ainsi que les mesures prises envers la Russie qui poussent les pays à revoir leurs approvisionnements.
La baisse de l’euro par rapport à d’autres devises, qui a débuté en 2021 et continué en 2022 augmente d’une manière importante les prix des importations en matière d’énergie.
La relance budgétaire de certains pays afin d’aider l’économie ainsi que les revenus : En France par exemple l’augmentation des dépenses publiques en 2021 de 4 %, et de 5,1 % en 2020, pour le soutien du pouvoir d’achat et de l’économie.
Une partie des industriels, car ils ont la possibilité d’augmenter leurs prix d’une façon douteuse en invoquant la situation économique due à la covid ou à la guerre en Ukraine, de la grippe aviaire, du prix des carburants, du dérèglement climatique, etc.
Mais certains secteurs ne profitent pas du tout de cela et font les pires efforts pour essayer de survivre à la situation. Il s’agit de tous les métiers liés au transport.
Qu’ils s’agissent des transports de personnels comme les autocaristes ou les compagnies aériennes, ou le transport de marchandises, comme pour les ferrys, les transporteurs routiers, ou les coursiers. Tous ces métiers subissent l’augmentation des prix et aussi l’augmentation des prix de l’énergie, sans pouvoir la répercuter totalement sur le tarif de leur prestation. Leurs prix augmentent, mais leur marge se réduit nettement.
Il y a aussi l’inflation qui consiste à réduire les quantités dans les boites, pots, bouteilles, tout en laissant un prix qui reste le même. Indispensable donc de rester vigilant et de surveiller les prix au litre ou au kilogramme.
La fiscalité subit, du fait de l’inflation, une hausse déguisée sur les taxes foncières et taxes d’habitation, sur les bases locatives et les taxes communales.
En 2022, c’est 200 milliards d’euros de recettes nettes de TVA (après dégrèvement et remboursement) que l’État a encaissé, soit 8 % de plus qu’en 2021, pour un montant total 185 milliards d’euros. Et pour 2023, le projet de loi prévoit 215 milliards d’euros, ce qui représente 30 milliards sur deux ans.
Les bénéfices des entreprises sont responsables à 45 % de la hausse des prix depuis le début de l’année 2022. Le FMI (fonds monétaire international) précise que les coûts d’importation des biens intermédiaires ont augmenté de 32 % après l’invasion de l’Ukraine, et ceux des principales sources d’énergie (pétrole, gaz, électricité) à 148 % pour le pétrole, à 110 % pour le gaz et à 11 % pour l’électricité.
Il existe donc un fait concret de stockage pour anticiper une pénurie qui génère
Les différentes causent de ces inflations (Covid, invasion de l’Ukraine, baisse de la valeur de l’euro, la politique de la Chine) ont profondément joué sur l’économie ainsi que sur les services, et le pouvoir d’achat reste la préoccupation en France.
Une étude récente fait ressortir que 7 personnes sur 10 se restreignent ou ont changé de comportement de consommation.
Le gouvernement a fait de gros efforts depuis 2020 et continue avec le chèque de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, les primes de rentrée scolaire, le bouclier énergétique, les remises à la pompe, la prise en charge d’une partie de la hausse de l’électricité, etc., mais ces petits gestes restent faibles à titre individuel et ne changent que peu de choses dans le quotidien des gens.
Le gouvernement a déjà pris des dispositions en demandant à certaines entreprises de réduire leurs bénéfices. Il a également appelé les distributeurs industriels de l’agroalimentaire à revoir leurs contrats de vente. Tout des choses totalement inconcevable dans un marché ouvert, et surtout qui ne coutent rien et n’engage en rien l’État.
Pour faire réussir à faire « baisser » et ramener cette inflation à 2 % comme prévu dans les engagements précédents, il faut « jouer » avec la politique monétaire, le budget, les revenus, la politique de la concurrence, les énormes dépenses publiques, et les partenaires de la zone euro qui a aussi son importance !