La répartition du PIB de la Côte d’Ivoire

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Classée parmi le top des 20 pays les plus riches et les plus industrialisés de l’Afrique, la Côte d’Ivoire, le pays le plus riche de l’Afrique de l’Ouest, ne cesse de multiplier les stratégies afin d’atteindre le niveau le plus élevé de la croissance. Pour y arriver, nous vous proposons dans cet article de comprendre la répartition de son PIB et ses tendances économiques.

L’évolution du PIB en Côte d’Ivoire

Le PIB de la Côte d’Ivoire varie d’une année à une autre. Bien qu’il y ait des hauts et des bas (plus faible niveau à -11 % en 1980 et plus haut niveau à 17,6 % en 1960), la tendance globale est plutôt positive depuis 2010 jusqu’en 2020.

Cela peut s’expliquer du fait que, même pendant la crise sanitaire de 2020 qui a touché pratiquement toutes les économies mondiales, réduisant leur taux de croissance du PIB à des niveaux négatifs, la Côte d’Ivoire a su encore maintenir son expansion à un taux de croissance du PIB de 2 %.

L’année suivante, le PIB ivoirien va grimper à 70,04 milliards de FCFA soit une croissance de 7,4 %, et d’environ 58 milliards soit une croissance de 6,8 % en 2022.

Avec les investissements en infrastructures de grande envergure engagés pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2024 (CAN), on estime que la croissance du PIB en 2024 pourrait atteindre deux chiffres soit 10 à 11 % avec le développement de plusieurs activités comme le tourisme, le développement de la technologie dans la transformation agricole, et des matières premières. La Côte d’Ivoire, depuis ces derniers temps, a occupé une place majeure dans l’économie régionale. Un accroissement qui n’est pas seulement régional, mais aussi mondial, car la Côte d’Ivoire occupe également la place de leader mondial avec sa fameuse production du cacao, mais aussi de noix de cajou par exemple.

Côte D’Ivoire, l’importance d’une économie diversifiée

Une économie moins elle est diversifiée, plus elle est dépendante et vulnérable. C’est dans cette perspective, depuis quelques années, que la Côte d’Ivoire mène des politiques de diversification économique afin d’atteindre la croissance durable conduisant au développement de la nation ivoirienne. Pour éviter de dépendre constamment des autres pays et institutions, la Côte d’Ivoire valorise tous les secteurs pour créer plus de richesse et d’emplois, comme avait souligné le président de la République Alassane Ouattara Dramane. La diversification consiste à avoir plusieurs secteurs de production ce qui est proportionnellement une fonction positive de l’emploi.

Une structure de production et d’échanges plus variée réduit la vulnérabilité face aux chocs extérieurs. Cette réalité demeure un fait observable que l’on constate surtout dans les pays du sud qui dépendent essentiellement du pétrole, lorsque le prix du baril chute, ces économies connaissent une diminution du taux de croissance du PIB. Cette dépendance compromet les perspectives de croissance économique à long terme.

La répartition du PIB par secteur en Côte d’Ivoire

Dans plusieurs pays africains, l’exploitation pétrolière représente près de 70 % à 75 % de la richesse nationale. Contrairement, la richesse ivoirienne ne résulte pas seulement d’un secteur ou d’une activité phare. Son PIB, reparti entre plusieurs secteurs, ne cesse d’accroitre année après année. Chaque secteur contribue significativement bien qu’il ait des activités qui font la réputation de la Côte d’Ivoire lorsqu’il s’agit de parler de son l’économie. Principalement réparti entre trois secteurs : le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.

Le secteur primaire : le secteur primaire est un secteur moteur qui a rapporté à hauteur de 5406,4 milliards de FCFA en 2019 ce montant a été estimé de près de 4973,6 milliards en 2021. Le secteur représente environ 37 % du PIB, principalement composé de :

L’agriculture, qui couvre plus de 70 % des exportations, notamment avec le cacao (40 % de la production mondiale) et le café qui représentent environ 40 % des exportations du pays. Autres ces produits, la Côte d’Ivoire produit également le palmier à huile, la banane, la noix de cola, l’hévéa, l’ananas, le coton, l’anacarde (20 % de la production mondiale)…

 L’exploitation forestière, et minière, la pêche, l’élevage

Le secteur secondaire : compte à lui, le secteur secondaire couvre un taux de 24,6 % du PIB et essentiellement composé de ses ressources énergétiques, des hydrocarbures, de l’électricité, de l’industrie et autres.

Le secteur tertiaire : actuellement en plein développement, le secteur tertiaire, au centre de l’activité économique ivoirienne avec des activités innovantes comme la télécommunication, les services des échanges, les transports, le tourisme en plein développement… couvrant plus de 38,1 % du PIB.

La Côte d’Ivoire a une économie diversifiée, le produit intérieur brut suffisamment élevé, occupant la place majeure en matière d’exportations des certains produits comme le cacao, le café, l’anacarde (noix de cajou). Des facteurs qui sont avantageux pour son économie et son progrès. Mais, le pouvoir ivoirien est-il suffisamment équipé pour mieux mener ses politiques économiques et à atteindre l’émergence dans dix (10) ans ?